Agora (60) dédie 8 techniciens à l’ « agriculture de conservation »

Sur la plateforme technique de Mouchy-le-Châtel d’Agora, ouverte aux visiteurs le 13 juin, l’agriculture de conservation était à l’honneur. « Les systèmes agricoles doivent évoluer. Le virage est déjà amorcé chez Agora, précise Jean-Xavier Mullie, le directeur. Quelques exemples ? L’animation de deux GIEE, le développement de la collecte bio, la réduction de l’utilisation des intrants… »

Une plateforme longue durée en place

Pour y arriver, Agora multiplie les essais de couverts végétaux, de plantes compagnes, de semis de céréales sous couverts, via notamment sa structure d’expertise Easi’Nov. « Nous mettons également une plateforme longue durée à Blaincourt (60) pour une expérimentation à l’échelle du système de culture céréalier, précise Luc Vandeputte, responsable technique d’Agora. L’étude de la compatibilité d’un tel système avec les cultures industrielles n’est pas oubliée. »

Meilleure gestion des adventices

Au-delà des bénéfices sur la fertilité des sols, ce mode de production est une réponse aux impasses agronomiques en termes de lutte contre les bio agresseurs et de désherbage. D’ailleurs, le semis de blé implanté dans un couvert de légumineuses semé un an plus tôt dans du colza donne de très bons résultats sur la gestion des graminées.

Pour encadrer le déploiement de ces techniques chez les adhérents, Agora revoit son organisation. Un technicien, dans chacune des huit régions couvertes par la coopérative, sera le référent sur le dossier de l’agriculture de conservation.