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Agr’eau Paysage expérimente des aménagements parcellaires vertueux

Le | Cooperatives-negoces

C’est le 22 mai, journée mondiale de la biodiversité, qu’a été présenté l’espace « Agr’eau Paysage » du lycée agricole de La Touche, à Ploërmel, dans le Morbihan. Fruit d’un partenariat entre l’établissement, le Syndicat mixte du Grand Bassin de l’Oust (GBO), et de Syngenta, cet espace a été implanté sur 1300 m², dans le but de mettre en scène concrètement des aménagements parcellaires aux différentes vertus. Eau, biodiversité, énergie… Le long d’un fossé artificiel rempli d’eau, bandes enherbées, talus et haies ont été mis en place : « Ces aménagements jouent un rôle de filtre pour l’eau par rapport à d’éventuels polluants, mais ils ont d’autres utilités, détaille Sylvie Guiet, chargée d’étude Territ’Eau et biodiversité à la Chambre d’agriculture de Bretagne. Nous avons une bande enherbée semée en prévision d’une fauche et une autre pour la pâture. Elles diffèrent aussi selon la faune que vous souhaitez favoriser. » Plusieurs dizaines d’essences d’arbres et de haies ont été implantées. «  L’idée est de prendre les connaissances un peu partout là où elles sont  », explique André Piquet, président de GBO. Ainsi, la Fédération régionale de chasse a apporté son expertise concernant l’habitat et l’alimentation des espèces cynégétiques, mais les autres bénéfices potentiels n’ont pas été oubliés : production de bois énergie, de fruits pour la consommation humaine, ou tout simplement l’aspect visuel. Un espace d’échange La large gamme d’espèces implantées assure à l’espace une durée de floraison très longue favorable aux pollinisateurs, de même pour la présence de baies qui s’étale une période allongée. Si toutes les exploitations agricoles ne peuvent pas proposer une telle diversité, l’approche se veut concrète : « Sur les 150 mètres de haies et 167 arbres présents, 33 sont des essences typiquement régionales, explique Catherine Verrier, responsable Stewardship chez Syngenta. L’idée est de rester cohérent sur une échelle régionale. » Trois cent soixante-dix visites ont déjà été proposées aux acteurs locaux : coopératives, négoces, et autres instituts techniques. D’autres auront lieu d’ici l’ouverture « officielle » de l’espace en septembre. «  Les trois partenaires ont tous la vocation de la formation et du relais des bonnes pratiques, pour les jeunes comme pour les professionnels, témoigne Bruno Heurtebis, directeur du lycée. Nous espérons que les visites et les échanges soient nombreux, et que la démarche fasse des petits. »