Agriconfiance souhaite renforcer son positionnement éthique et multi-promesses
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Alors que la « jungle des labels » s’épaissit, l’intérêt des démarches de qualité auprès des consommateurs se maintient, selon les résultats de deux études, portées par Agriconfiance et la chaire Infaaqt, et présentés le 15 novembre. Un contexte dont souhaite profiter le label porté par La Coopération agricole, en accentuant notamment son engagement sur le sujet éthique.
Un peu moins de trois ans après la refonte du référentiel d’Agriconfiance, La Coopération agricole, qui porte le label, a présenté, le 15 novembre, les résultats d’une étude (1) menée au printemps sur la perception des labels par les consommateurs. Alors que le foisonnement des démarches et la confusion engendrée, dans les rayons, sont de plus en plus souvent soulignés, l’étude assure que les consommateurs seraient rassurés par la présence de plusieurs labels sur un produit : c’est le cas de 57 % des personnes interrogées.
Les plus jeunes ne se détournent pas des labels
Un positionnement confirmé par les résultats d’une autre étude, présentée simultanément (2), et menée par la chaire Infaaqt en décembre 2021. Réalisée auprès des 18-35 ans, cette enquête affirme que pour 71 % des personnes de cette tranche d’âge, les labels alimentaires sont dignes de confiance. « Ce score nous a ravis, compte tenu de l’âge des répondants, réagit Cendrine Auguères, enseignante-chercheuse en marketing à l’École d’ingénieurs de Purpan, à l’occasion de la présentation des ces résultats. 15 % ont déclaré ne pas savoir répondre, il y a un certain déficit de notoriété pour cette population, et donc un terrain favorable pour améliorer ces chiffres. » 78 % des 18-35 ans estiment ainsi que les labels ne sont pas une notion dépassée, mais au contraire adaptée aux enjeux actuels.
Intérêt confirmé pour un label multi-promesses
Alors que le label Agriconfiance repose sur quatre piliers (qualité et traçabilité, soutien aux agriculteurs, préservation de l’environnement, bien-être animal), l’étude portée par LCA s’est intéressée à l’intérêt des consommateurs pour un label portant plusieurs promesses. 82 % des interrogés ont ainsi répondu favorablement à la question « ce principe est-il une bonne idée ? », bien que ces mêmes personnes préfèrent tout de même des démarches focalisées sur des thématiques spécifiques. L’enquête semble également démontrer la bonne compréhension des engagements pris par le label : 83 % des répondants associent le label à la qualité, et 81 % à la proximité avec les agriculteurs. Dans le cas des travaux de la chaire Infaaqt, les participants, auxquels la même question a été posée, se sont majoritairement prononcés pour l’éthique (20 %) et l’environnement (15 %).
Un engagement éthique porteur pour Agriconfiance
Un positionnement sur l’éthique sur lequel, selon Cendrine Augères, le label doit persévérer. « Sur 13 labels étudiés, Agriconfiance est le seul à porter si fortement cette dimension éthique, il est loin devant les autres, assure-t-elle. Selon nous, c’est un élément porteur pour le label, alors que l’univers des labels arrive en fin de croissance. Ceux qui s’en sortiront le mieux seront ceux qui auront le positionnement le plus clair. Agriconfiance peut s’appuyer sur cette notion de singularité. »
Selon l’étude réalisée par Agriconfiance, le taux de notoriété du label est de 24 %, soit un seul point de moins que la Haute valeur environnementale. Le bio (96 %) et Bleu-Blanc-Cœur (59 %) sont les démarches les mieux identifiées.
Agriconfiance en chiffres :
- 35 coopératives
- accompagnement en cours de 5 coopératives supplémentaires en grandes cultures, lait, arboriculture
- 20 000 associés coopérateurs
- 7 filières : lait, fruits et légumes, grandes cultures, volailles, palmipèdes, pisciculture, vin
- 20 millions d’UVC commercalisés chaque année
(1) « Comment les labels alimentaires sont-ils perçus ? », réalisée en avril 2022 par Harris Interactive
(2) « Les perceptions des jeunes adultes de la qualité alimentaire et des labels », réalisée en décembre 2021 par la chaire Infaaqt