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Agridis fête ses 30 ans avec ses ATC…

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Presque tous les 300 agents technico-commerciaux (ATC) des 96 entreprises d’Agridis ont répondu présents les 22 et 23 novembre à Orly (91) pour la convention annuelle des ATC du réseau. Cette manifestation réunissait exceptionnellement 270 ATC vigne et grandes cultures d’Agridis pour fêter ses 30 ans. L’occasion de placer la mutation agricole au cœur des débats de cette convention. Trois décennies de changements pour l’environnement économique d’Agridis qui impactent aujourd’hui les relations des ATC avec les agriculteurs. Le sociologue Christophe Giraud et le directeur du CER France de la Manche, Jean-Marie Seronie, étaient venus apporter à ces ATC quelques clés pour transformer ces facteurs de mutation en outils de créativité pour leur métier. De nombreux autres intervenants, parmi lesquels des agriculteurs, des représentants de l’UIPP et de Bayer CropScience France ont également apporté leurs points de vue dans ces débats. L.C.

Photo : Près de 300 agents technico-commerciaux du réseau Agridis ont écouté divers intervenants sur le sujet de la « mutation agricole, moteur de la créativité », le 22 novembre à Orly (91).

Ils l’ont dit

Jean-Marie Seronie, directeur CER France de la Manche

« Nous faisons désormais du conseil en agronomie »

Ce responsable de centre de gestion a justifié le développement stratégique récent du CER France dans le conseil lié à l’utilisation des intrants : « Des agriculteurs ne souhaitent pas séparer l’ensemble de leurs conseils et l’offre d’accompagnement collectif ne répond pas aux attentes de tous les agriculteurs ». Une argumentation qui n’a pas manqué de soulever de vives réactions dans l’assemblée de conseillers d’Agridis.

Bruno Tremblay, DG adjoint de Bayer CropScience France

« Séparer conseil et vente peut entraîner une hausse des utilisations de phytos »

Bruno Tremblay a pris l’exemple de la Grande Bretagne où le conseil en phytos est aujourd’hui majoritairement délivré par des conseillers privés : « Pour ne pas prendre la responsabilité des échecs de traitement, les privés préfèrent conseiller des doses plus élevées, ce qui a pour effet d’augmenter les utilisations de produits dans ce pays. La séparation du conseil et de la vente peut donc entraîner l’effet inverse de celui escompté ».