Agridyne promeut la recherche sur les adjuvants

180 personnes, dont 130 distributeurs, ont participé au Symposium international adjuvant organisé par le leader de ce marché en France, Agridyne, le 19 janvier à Paris. Au programme : la présentation des travaux de sept experts internationaux sur la pulvérisation et les adjuvants. Après les Etats-Unis, où le marché des adjuvants représente 6 % de celui des produits phytopharmaceutiques, contre 2 % en France, « la croissance d’utilisation de ces spécialités arrive en Europe », constate Hans de Ruiter, expert venu de Hollande. « Et le moteur réside dans la satisfaction des agriculteurs. » Une satisfaction liée en grande partie à l’efficacité des produits. Or l’utilisation de ces spécialités est très technique et nécessite encore de multiples recherches. G.G.

Photo : de gauche à droite, Patrick Debat, directeur des activités France et Export d’Agridyne ; Christopher Moore, expert venu des Etats-Unis ; Giovanni Dinelli, d’Italie ; Hans de Ruiter, d’Hollande ; Robyn Gaskin, de Nouvelle-Zélande ; Julio Menendez, d’Espagne ; Olivier Viret, de Suisse.

Selon Julio Menendez, d’Espagne, il est intéressant de travailler sur des combinaisons herbicide-adjuvant permettant d’optimiser le traitement pour chaque adventice. Robyn Gaskin, de Nouvelle-Zélande, a quant à elle montré que l’utilisation d’adjuvants et la réduction du volume de pulvérisation permet nettement d’augmenter le contrôle des maladies et de réduire le coût des traitements, avec une moindre utilisation de produits phytopharmaceutiques. L’occasion pour Pascal Paquis, spécialiste français de la pulvérisation, de rappeler qu’il est possible de traiter avec des volumes compris entre 60 l et 80 l et que les adjuvants peuvent être d’une aide significative dans la gestion des bas volumes, mais que « tout est affaire de taille de gouttes pulvérisées ». Les experts sont d’accord entre eux : pour bien utiliser les adjuvants, il faut maîtriser la pulvérisation.

Et les marges de progrès en termes d’application sont encore larges : Olivier Viret, expert venu de Suisse, a présenté un modèle permettant d’optimiser, en vigne et arboriculture, les doses de fongicides en fonction de la surface foliaire.

Innovations attendues par Agridyne :

- 3 adjuvants en attente d’homologation ;

- 1 adjuvant en attente d’extension d’usage ;

- 8 projets en cours d’évaluation France-Export ;

- 1 projet en cours de test en grandes cultures ;

- 2 projets en cours de test en labo et sur banc.

Les axes de développement prioritaires d’Agridyne pour cette campagne concernent les fongicides céréales contre les maladies du feuillage, les anti-botrytis et anti-mildiou vigne, les fongicides pommes de terre et légumes et le sclérotinia colza.