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Agrosolutions veut redonner le goût du tournesol avec son projet 4.0

Le | Cooperatives-negoces

En plus d’animer le réseau technique d’évaluation des Semences Hybrides des Coopératives adhérentes au Pôle Partenaires Agrofournitures (PPA) d’InVivo, Agrosolutions vient de lancer avec ses partenaires, le groupe coopératif Terres du Sud et Syngenta, un projet d’expérimentation sur la comparaison d’itinéraires techniques en tournesol. Baptisé « Tournesol 4.0 », le programme vise à redonner de l’intérêt pour cette culture, et montrer qu’un investissement réfléchi s’avère rentable pour l’agriculteur.

Agrosolutions veut redonner le goût du tournesol avec son projet 4.0
Agrosolutions veut redonner le goût du tournesol avec son projet 4.0

Pour le compte de la centrale d’achat nationale d’InVivo, le Pôle Partenaires Agrofournitures (PPA), Agrosolutions anime le réseau technique Semences Hybrides qui passe chaque année au crible les variétés arrivant sur le marché afin de les évaluer. En 2020, Agrosolutions a décidé d’aller plus loin en lançant un projet d’expérimentation spécifique au tournesol, dans le but de redynamiser la culture. Nommé Tournesol 4.0, il est mené en collaboration avec le groupe coopératif TERRES DU SUD et Syngenta, dont la variété de tournesol SY Octavio a été retenue pour ce projet, car identifiée par les groupes régionaux et coopératives du PPA comme performante techniquement et économiquement. « Le projet Tournesol 4.0 vise à remettre l’agronomie au cœur de la parcelle. Nous comparons deux itinéraires techniques, l’un standard et l’autre dit « optimisé », pour montrer qu’en réinvestissant sur cette culture et avec une bonne conduite, l’agriculteur peut tirer une rentabilité intéressante », explique Mickaël Pourcelot, consultant spécialisé cultures de printemps chez Agrosolutions et en charge de l’animation.

Quatre axes de travail

L’expérimentation porte sur 14 ha semés chez un adhérent de Terres du Sud. Quatre axes sont étudiés : l’implantation, pour bien la réussir et sécuriser la culture ; la modulation de la densité de semis pour maximiser le potentiel de la génétique ; la pollinisation, en optimisant la fécondation et préservant la biodiversité ; et l’irrigation, afin de sécuriser le potentiel et optimiser la qualité. L’itinéraire dit « optimisé » intègre par exemple l’apport d’engrais starter pour le démarrage de la culture ou la gestion des limaces avec une solution de biocontrôle. « Pour le moment, seule Terres du Sud est pilote, mais l’idée serait que deux ou trois coopératives portent cette partie expérimentale », explique Mickaël Pourcelot. Le PPA et Agrosolutions ont initié un projet similaire en maïs grain depuis 2019, avec Maïsadour dans le Sud-Ouest, la CAC68 en Alsace et le semencier Bayer Dekalb.