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Alliance Bourgogne Franche-Comté : réflexion commune sur le conseil et la diversification

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Après BOURGOGNE DU SUD et Terre Comtoise, Dijon Céréales a clos le bal des assemblées générales des coopératives de l’Alliance BFC vendredi 13 décembre à Dijon. « L’alliance a bientôt deux ans. Si nous ne nous étions pas réunis, nous n’aurions jamais pu monter des projets de telle envergure », explique Christophe Richardot, directeur général de Dijon Céréales et de l’Alliance BFC.

Trois niveaux de conseil

Les trois coopératives ont réfléchi ensemble, durant cette année 2019, à la structuration d’une offre de services, notamment en vue de la séparation de la vente et du conseil des produits phytosanitaires, même si chaque structure reste indépendante dans la mise en place de sa politique commerciale.
Chez Dijon Céréales, le conseil global se décline à trois niveaux : un basique, un intermédiaire et un premium avec toutes les prestations et services possibles. « Nous présentons ces offres depuis cet automne aux adhérents de Dijon céréales et déjà 100 000 ha sont couverts par ces trois formules, sur les 150 000 ha que nous visons. Avec la séparation de la vente et du conseil, nous devrons aussi automatiquement proposer une offre de produits phytosanitaires plus compétitive. C’est un bel exercice pour les équipes, remises en valeur », estime le dirigeant. Dans un sondage lancé auprès de 1500 adhérents de Dijon Céréales, un tiers est favorable pour que leur coopérative garde le conseil, un tiers pour conserver la vente des produits et le dernier tiers ne se prononce pas.

Protéines texturées, méthanisation, bio

Par sa dimension et l’échange de compétences, l’Alliance BFC a aussi permis à ses coopératives de se lancer dans des projets d’envergure. Deux méthaniseurs collectifs sont ainsi en projet pour 2022 en Côte d’Or. « Les unités Sécalia seront alimentées par une CIVE, le seigle fourrager, pour un volume de 180 à 200 000 tonnes par an. Entre 100 et 150 agriculteurs devraient être concernés par la production pour chaque méthaniseur », détaille le directeur général de Dijon Céréales. A plus court terme, l’alliance vient aussi de mettre en route Selvah (Ciel, 71), une unité de production de protéines de soja texturées à destination de l’alimentation humaine, une filière qui s’appuiera sur la production régionale labellisée « Soja de France » (non-Ogm, process « clean Label »). Toujours sur le front des protéines, animales cette fois, « l’entrée au capital du producteur d’œufs Coquy, dans le Doubs, et des synergies avec Cocorette devraient se traduire par le développement d’ateliers de production en Bourgogne Franche-Comté et constituer un débouché supplémentaire à terme pour les céréales régionales », se projette Christophe Richardot.

Les chiffres des coopératives de l’Alliance BFC sur 2018/2019

Dijon Céréales :
• Chiffre d’affaires groupe : 446 M€
• Chiffre d’affaires coop : 331 M€, dont 175,2 M€ en appro
• Collecte : 937 000 tonnes

Terre Comtoise  :
• Chiffre d’affaires groupe : 186 M€ (+7,2 %)
• Chiffre d’affaires coop : 113,5 M€ (+7,1 %)
• Collecte : 150 000 tonnes

Bourgogne du Sud :
• Chiffre d’affaires : 201,8 M€ (stable), dont 90 M€ en appro (+ 5 %)
• Collecte : 466 000 tonnes (-18 %)