Référence agro

Altitude (15) : un bon exercice et des projets sur 5 ans

Le | Cooperatives-negoces

Malgré un recul du chiffre d'affaires de 1,3 %, l'union de coopératives Altitude (35è dans le classement 2016 de Référence-appro) a indiqué être en bonne santé lors de son assemblée générale mardi 12 Avril à Aurillac, fêtant par la même occasion les 10 ans du groupe. Le chiffre d'affaires consolidé s'élève à 235 M€. La filière porc est en hausse de 10 %. Elle passe la barre des 40 000 porcs charcutiers collectés et a vu arriver de nouveaux adhérents. L'activité appro-collecte progresse aussi : + 2 % pour la vente d'aliments et + 3 % pour la vente de fertilisants. Celle des phytos et des semences se maintient. « Ces résultats sont satisfaisants, mais si nous voulons porter nos projets d'investissement et mieux accompagner nos adhérents, nous devons augmenter la rentabilité de notre groupe », déclare Olivier Voisin, directeur général d'Altitude.

Horizon 2020 : filières, territoire, et rentabilité

Cette volonté de rentabilité est un pilier du plan stratégique sur cinq ans du groupe « Horizon 2020 », dévoilé lors de cette assemblée générale. Présent à la fois dans l'amont et l'aval, Altitude souhaite capter de la valeur ajoutée en orientant ses filières vers la qualité, la proximité et la différenciation des produits. En témoigne son projet de lait AOP, la filière porcs de montagne ou encore celle de « Génisses primeur » avec le groupe Casino. « Les alliances sont évidemment un levier pour gagner en rentabilité, mais elles se feront de manière ciblée, dossier par dossier, et nous maintenons un dialogue ouvert avec nos structures voisines », assure Olivier Voisin. Le groupe part aussi à la conquête de nouveaux secteurs comme la production d'énergie, avec un projet de méthaniseur pour sa coopérative productrice de porcelets, ou création d'une filière de volaille de montagne. Par ailleurs, Altitude compte d'ici à deux ans mettre en place une cellule de conseil stratégique pour accompagner ses adhérents. « Nous insistons sur les démarches de filières mais le risque est de trop cloisonner le conseil », indique le directeur général. Deux à trois personnes avec une forte expertise agricole viendraient en appui aux agriculteurs, sur des sujets techniques et économiques dans une optique de gain de compétitivité.