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Angélique, chanvre, noisette, miel… Terre Atlantique sur tous les fronts

Le | Cooperatives-negoces

Diversifier les assolements, proposer à ses adhérents de nouvelles cultures à haute valeur ajoutée… Terre Atlantique étudie plusieurs dossiers. Celui de la noisette est bien avancé, suivi de près par l’angélique et le chanvre. L’étude de la faisabilité d’une production de miel démarre tout juste.

Angélique, chanvre, noisette, miel… Terre Atlantique sur tous les fronts
Angélique, chanvre, noisette, miel… Terre Atlantique sur tous les fronts

En décembre dernier, Christian Cordonnier, le directeur général Terre Atlantique, nous confiait travailler sur de nouveaux projets. Certains sont d’ores et déjà bien avancés à l’image de l’accord signé avec la coopérative Unicoque le 19 mai. « Les premières plantations de noisetiers devraient avoir lieu à l’automne prochain, confie Amandine Lefebvre, animatrice filières chez Terre Atlantique. Quatre agriculteurs se sont engagés, chacun, sur 10 ha, sur des terres irriguées. L’enjeu est de proposer une réelle diversification rémunératrice à nos adhérents. »

Valoriser tiges et racines de l’angélique

Autres cultures à l’étude : l’angélique et le chanvre. « Pour l’angélique, le potentiel de cette culture est énorme tant au niveau de la tige pour une utilisation en confiserie, qu’avec les racines dont on extrait de l’huile essentielle. Pour cette filière, tout est à construire, reconnaît-elle. Nous travaillons avec l’université de Poitiers pour affiner le process d’extraction des huiles essentielles, aux vertus digestives reconnues. L’enjeu est de créer une valorisation via des industries locales. L’angélique, peu gourmande en intrants, semble également bien adaptée à nos terres de marais et nos terres limoneuses. Après la récolte des blés, deux parcelles de 50 ares vont être implantées, pour un test grandeur nature. L’itinéraire technique doit encore être affiné. C’est d’ailleurs tout l’enjeu de nos essais. La plante devant rester en terre 18 mois, les premières récoltes sont attendues pour mars 2023. »

Créer une filière locale en chanvre textile

Le dossier chanvre est quant à lui travaillé avec la start-up Viridi Gallus, basée à Saintes. « Là, l’idée est de relocaliser une filière chanvre textile dans la région, explique Amandine Lefebvre. L’an dernier, 50 ares ont été implantés, pour un premier test. Pour le débouché textile, les variétés sont choisies pour produire des fibres longues, contrairement à celles destinées aux biomatériaux. Les premiers résultats sont satisfaisants. D’ailleurs, dès cette année, 10 ha ont été semés chez sept agriculteurs. »

En miel, vérifier la pertinence du projet

Enfin, dernier projet à l’étude chez Terre Atlantique : la production de miel. « Plusieurs de nos adhérents sont également apiculteurs, ou travaillent en étroit lien avec eux, confie-t-elle. L’envie de développer cette activité est réelle et nous devons encore en mesurer la faisabilité et la pertinence pour la coopérative. Nous venons d’ailleurs de recruter une stagiaire, étudiante à l’Esa d’Angers dont sa mission sera précisément de répondre aux nombreuses questions qui se posent autour de la création potentielle de cette nouvelle activité. »