Après les génériques, Sphair s’attaque à trois autres marchés
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Après les génériques, place aux traitements de semences et aux phytos pour l’arboriculture et les légumes… Sphair - structure de négociation interrégionale formalisée par un contrat, animée par Hervé Gauthier, directeur général d’Union Terres de France et Christophe Richardot, directeur général adjoint d’Aréa - a depuis l’automne 2010 fait ses preuves sur les génériques, où elle affiche une part du marché national supérieure à 20 %. Fort de ce succès, elle souhaite désormais se décliner sur les traitements de semences, puis sur l’arboriculture et les légumes. « Nous sommes sur la même logique d’organisation, indique Hervé Gauthier. Une structure légère, une négociation commune et chacun des partenaires qui reste maître chez soi. » « Les traitements de semences sont un marché spécifique, d’industriels à industriels. Nous pèserons 38 % du marché des semences certifiées en autogames, avec plus de 20 millions d’euros, réalisés aux trois quarts par nos stations de semences et le solde en vente agriculteurs », complète Christophe Richardot.
Catherine Deger
Photo : Hervé Gauthier (Union Terres de France) et Christophe Richardot (Aréa), animateur de Sphair.
Le premier objectif de Sphair sur ces nouveaux marchés demeure l’accès à des prix plus intéressants grâce à une force de négociation accrue. Le deuxième réside dans la différenciation de l’offre, à l’image de l’expérience acquise sur les génériques. « Nous menons une politique de marques, qui monte progressivement en puissance sur les 45 molécules génériques négociées, indique Hervé Gauthier. Nous sommes capables d’innover dans nos politiques d’achats, d’engager une réflexion avec les fournisseurs sur les référencements produits plusieurs années à l’avance. » A l’appui des services agronomiques des coopératives membres des deux unions d’approvisionnement, Sphair revendique à la fois une continuité territoriale et une capacité à mener à bien avec les fournisseurs une réflexion sur le long terme.
Quelle sera la prochaine étape ?
« Pour l’instant, nous consolidons », répond avec diplomatie Christophe Richardot, dont l’union d’approvisionnement vient d’accueillir la coopérative meusienne EMC 2 (voir nos précédentes lettres). Et l’articulation avec l’union nationale InVivo ? « Nous sommes dans une logique de négociation additionnelle, chaque groupe régional ayant vocation à négocier ses propres positions. Nous évoluons dans le cadre d’InVivo, et notre réseau national prend en compte ce nouveau contexte de regroupements. Nous sommes en tout cas en total accord », répondent, de concert, les deux animateurs de Sphair.
Aréa
Les membres : Dijon Céréales, Cerepy, UCAPA, Cal, Lorca, GPB, Comptoir Agricole d’Hochfelden, Terre comtoise, Scara, EMC2, Capserval, 110 Bourgogne, Ucal, Bourgogne du Sud, Interval, Cac, CSGV, Alsace Appro et la coopérative du Piémont.
Les chiffres : stade distribution, 670 millions d’euros (incluant EMC2) en semences, engrais, phytos et agroéquipement ; potentiel semences de maïs de 600 000 doses, premier opérateur en semences de colza ; quatre stations de semences principales en autogames , 800 000 quintaux se semences certifiées, à 90 % sur le circuit court.
Union Terres de France
Les membres : Agrial, Cap Seine, Noriap, Cecab, Scael, Valfrance, Sévépi, Bonneval, Coop de Broons, Capsom, Ucac, Cabep, TBG 77, Caproga et Ile de France Sud.
Les chiffres : stade distribution, 650 millions en approvisionnement productions végétales ; dont semences 120 millions d’euros ; dix stations réparties dans six coopératives, 1,2 million de quintaux de semences certifiées, à 40 % sur le circuit long.
Sphair
Les chiffres : 62 millions d’euros, 10 000 tonnes de matières actives et une part de marché de 24 %