Arterris réorganise son pôle agroalimentaire
Le | Cooperatives-negoces
Composé de trois activités, le pôle agroalimentaire s’adapte aux évolutions des consommateurs et à certaines contraintes du marché. Pour asseoir cette évolution, le groupe a nommé Ricard Riu pour piloter l’ensemble des activités.
Arterris souhaite donner une nouvelle dynamique à son pôle agroalimentaire. Une volonté qui commence par la nomination de Ricard Riu en tant que directeur des trois activités composant le pôle : la transformation végétale, les produits élaborés et les produits carnés. Ricard Riu pilotait jusque-là les deux premières, la troisième étant chapeautée par Patrice Retif.
Meunerie : se tourner vers les boulangeries artisanales
Le pôle « transformation végétale » pèse près de 40 M€ de chiffre d’affaires. Pour renforcer sa position de leader sur le segment des farines, Arterris et les Moulins Pyrénéens mènent une réflexion commune pour diversifier la commercialisation auprès des boulangeries artisanales, et non plus uniquement auprès des industriels. En tant que premier producteur de blé tendre sur son territoire, Arterris est légitime à redynamiser ce segment et en fait d’ailleurs l’une de ses priorités pour l’exercice 2022-2023. L’export, notamment vers l’Espagne et la Catalogne, prend également de plus en plus de place dans l’activité de la branche.
Produits élaborés : cibler aussi la RHF
Pour s’adapter au contexte de la grippe aviaire, l’activité « produits élaborés » cherche à développer de nouvelles recettes pour trouver des alternatives au canard et à l’oie. Une diversification pour renforcer également ses partenariats avec les acteurs en GMS. Arterris s’est fixé pour objectif d’exploiter désormais le réseau RHF (restauration hors foyer) grâce notamment aux nouveaux produits cuisinés proposés.
Proposer de l’agneau aux réseaux de distribution
Le pôle carné pèse de son côté 300 M€ de chiffre d’affaires. Bien que le marché soit marqué par une forte baisse de la consommation de tous les types de viande (-25 % pour les ovins, -12 % pour les bovins), Arterris tire son épingle du jeu et résiste à des niveaux supérieurs à la moyenne, en particulier grâce aux performances réalisées sur la viande bovine par sa filiale Ovimpex. L’un des enjeux de la coopérative pour poursuivre sur cette lancée est de redynamiser la présence en GMS et en RHF. Pour cela, la coopérative souhaite proposer dès janvier 2023 de l’agneau français à ces réseaux de distribution, comme elle le fait déjà pour le bœuf à travers sa marque premium Occitalia.