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Attaques des faucheurs volontaires et de Médiapart, Triskalia réagit

Le | Cooperatives-negoces

Deux attaques en une semaine, pour Triskalia, c’en est trop. Faucheurs volontaires ou Médiapart, deux salves dirigées, selon le groupe, par un collectif anti-pesticides. Le même qui, en juin dernier déjà, avait fait annulé la visite de ses journées Planète Positive par des enfants des écoles. La coopérative se justifie une nouvelle fois par communiqué mais se dit « excédée ».

Intrusion sur un site de stockage classé Seveso

Lundi matin, une centaine de faucheurs volontaires ont bloqué le site de Glomel de Triskalia, dans les Côtes d’Armor. Leur objectif : « réaliser une inspection citoyenne pour vérifier si les produits et pesticides à l’intérieur du dépôt étaient en règle ». Une intrusion, sur ce site classé Seveso seuil haut, fermement condamnée par Triskalia. « L’entrée par effraction alors qu’il existe de nombreux moyens de dialogues, n’a rien de citoyen », précise le groupe dans un communiqué. Montrées du doigt, les semences VRTH (variétés de semences rendues tolérantes aux herbicides). Or, « Triskalia s’est toujours refusé à commercialiser ce type de variétés », poursuit le groupe.

Seconde attaque, mercredi 29 août, par voix de presse, via un article de Médiapart. Ce dernier dénonce une contamination d’aliments bovins chez un éleveur du groupe. « Un dysfonctionnement lors de la livraison d’aliment chez l’éleveur, au niveau du camion, a bien eu lieu, entrainant un mélange d’aliments pour lapins, supplémenté en antibiotiques, avec l’aliment pour vaches laitières, précise Marie-Laure Louboutin, responsable de la communication du groupe. » Mais des analyses ont immédiatement été réalisées, « concluant à une absence d’antibiotiques dans le lait. La collecte chez cet éleveur a pu reprendre dès le 30 mars », précise-t-elle, ajoutant que le dossier d’expertise étant toujours en cours par les assurances afin d’identifier les préjudices éventuels.

Deux événements derrière lesquels Triskalia identifient des membres du collectif de soutien aux victimes des pesticides de l’Ouest, clairement anti-Triskalia depuis l’affaire en justice de deux salariés de sa filiale Nutréa pour contamination. Un dossier dans lequel, rappelons-le, le groupe a été condamné mais dont l’issu judiciaire n’est pas encore terminée.