Au Sommet de l'élevage, l'environnement comme facteur de rentabilité pour les distributeurs agricoles
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L’année 2016, marquée par un climat défavorable et des retombées économiques lourdes pour l'agriculture, avait incité les exposants des Culturales à axer leurs messages sur la performance économique en juin. La tonalité n’était pas différente, du 4 au 6 octobre à Cournon-d’Auvergne, lors du Sommet de l'élevage. Dans l’équation de la rentabilité, l'environnement et le durable sont régulièrement mis en avant. Notamment chez les distributeurs.
Le négoce Cholat (38) rappelle sa participation à trois groupes Dephy pour réduire les pesticides. « L’idée est de réduire les Indices de fréquence de traitement IFT tout en préservant la cohérence avec nos débouchés, notamment en meunerie, détaille Sylvain Lemaître, animateur d’un des réseaux. Ces démarches sont positives pour l’image des exploitants, particulièrement en milieu périurbain, où sortir le pulvérisateur interpelle parfois les voisins. Tout en cherchant les formules performantes économiquement. »
De son côté, comme pour le Salon Tech&Bio, le label AB s’offre une belle vitrine chez les coopératives. Coop de France Auvergne-Rhône-Alpes, représentée sur un vaste stand Agriculture Bio mutualisé par plusieurs exposants, illustre cette tendance. Les trois jours de salon sont l’occasion de présenter la déclaration des coopératives et de leurs agriculteurs coopérateurs pour les filières bio. En matière d’élevage, la coopération représente 90 % des porcs bio élevés en France, 43 % des viandes bovines, mais aussi 78 % de la collecte de céréales bio et produit 71 % des aliments pour bétail.
Accompagner la dynamique de conversion bio
La coopérative Altitude communique sur une nouveauté : Bio-Altitude, une marque de services. « Nous comptons une quarantaine de conversions chez nos adhérents en deux ans, précise Jean-Luc Doneys, directeur division agriculture. Et nous préparons, à horizon fin 2017-début 2018, un atelier de mash bio, mélanges alimentaires pour le bétail, à la carte. »
Même dynamique de conversion pour Eurea. D’ailleurs, Bio Agri, structure créée par le groupe en 2010, disposait de son propre stand. La coopérative dédie des silos de collecte au bio sur toute la zone Auvergne-Rhône-Alpes, avec des débouchés en alimentation animale avec l’usine Cizeron Bio et en alimentation humaine avec la minoterie Dupuy-Couturier. Laquelle avance sur son projet de filières de farines bio distribuées en boulangeries. Même la signature d'Eurea Coop, révélée en septembre, suit la tendance : « Cultivons un avenir durable ».
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