Auxiliaires : Auximore livre des précieux outils en grandes cultures
Le | Cooperatives-negoces
Le 11 décembre, le programme « Auximore-Cultivons les auxiliaires » faisait un colloque de restitution de ses trois années d’expérimentation. De 2012 à 2014, une quinzaine de partenaires a travaillé sur l’optimisation du contrôle biologique des bioagresseurs en système de grandes cultures. Grâce à ce programme, de nombreux résultats sont désormais disponibles pour accompagner agriculteurs, techniciens et enseignants. « En tant qu’agriculteur, nous connaissons bien les ravageurs mais peu les auxiliaires. Ce programme m’a permis d’améliorer mes connaissances ce qui est très utile pour limiter l’utilisation des phytosanitaires sur des cultures exigeantes tels que le colza, les féveroles ou le pois », témoigne Eric Des Forts, agriculteur picard. A l’issue de trois ans de travail, le programme a permis d’élaborer plusieurs outils concernant la connaissance, le suivi et l’identification des ravageurs et des auxiliaires. Des fiches synthétiques pour les agriculteurs et les conseillers ont ainsi été conçues. Un site internet permet également une identification plus facile des insectes : unebetedansmonchamp.fr. Enfin, des formations avec des mallettes pédagogiques sont désormais disponibles pour les techniciens des organismes de développement, de coopératives ou de négoces. Le conseil doit s’approprier ces résultats « Un véritable travail d’excellence a été conduit au cours de ce programme, souligne Pascal Ferey, secrétaire adjoint de l’APCA. Il sera intéressant d’analyser les incidences économiques des conseils qui en découleront ». D’ailleurs, cette étude a soulevé d’autres pistes qui mériteraient d’être approfondies : celle de l’ambivalence des conseils sur la lutte contre les ravageurs et la conservation des auxiliaires ou le seuil d’efficacité des auxiliaires. Il revient maintenant aux agriculteurs et conseillers de s’emparer des outils à leur disposition. Auximore a d’ores et déjà d’autres prolongements : le RMT, réseau mixte technologique, « Biodiversité et Agriculture » qui a démarré cette année et se poursuit jusqu’en 2018 ou bien encore le projet Muscari (2015-2018) qui portera sur les services rendus aux cultures par les bandes fleuries.