Avec LaMaison.fr, Agrial veut doubler son activité distribution rurale

La distribution rurale constitue un des piliers de la stratégie d’Agrial. C’est pourquoi le groupe coopératif normand a lancé le 31 octobre une nouvelle enseigne : LaMaison.fr, avec Agrial. L’ambition : rapprocher grand public et monde agricole dans un espace à la fois physique et digital, en proposant une offre de produits diversifiée. D’ici à mars 2019, Agrial aura converti 130 de ses 280 magasins de distribution rurale sous ce nom. Adieu les Gamm Vert, Point Vert, La maison Point Vert et Magasin Vert. Seuls les 150 petits dépôts 100 % agricoles et petits Lisa conserveront l’étiquette « Agrial ». Avec ce projet, le groupe souhaite doubler le chiffre d’affaires de l’activité distribution rurale à l’horizon 2025 pour atteindre les 600 M€. Déjà, deux magasins ont été inaugurés sous cette bannière dans l’Ille-et-Vilaine, à La Guerche de Bretagne et Plélan le Grand. La prochaine ouverture est prévue pour décembre dans la région lyonnaise. Vingt-deux dossiers sont déjà déposés pour d’autres.

Cumuler présence physique et digitale

En baptisant ses magasins « LaMaison.fr », Agrial joue la carte du « phygital ». « Le digital vient renforcer la présence physique », explique Pascal Beuve, directeur de l’activité distribution rurale chez Agrial. Grace à l’expertise développée sur le site internet dédié à ses adhérents, Agrial se lance dans le numérique pour le grand public avec un site de vente en ligne. « Il ne s’agit pas seulement de e-commerce, mais aussi de service. Le client pourra prendre rendez-vous avec son conseiller, échanger des informations techniques avec les équipes du magasin », développe Pascal Beuve. Le groupe coopératif ambitionne les deux millions de visiteurs à l’horizon 2025. Il va aussi en profiter pour redonner un coup de jeune au site adhérents AgrialPro, dont la nouvelle version devrait voir le jour en janvier.

Conserver la vente des produits phytosanitaires

« Nous pensons qu’il faut associer le monde agricole et le grand public. C’est notre force et c’est pour cela que notre modèle marche », insiste Ludovic Spiers, directeur général d’Agrial. Dans les magasins de distribution agricole de la coopérative, le chiffre d’affaires se répartit de manière égale entre l’activité grand public et agricole, dont un tiers est couvert par la vente d’approvisionnements en production végétale. Se pose alors la question de la séparation entre la vente et le conseil des produits phytosanitaires. « A choisir, nous garderons la vente, affirme Ludovic Spiers. A cinq ou dix ans, nous voyons un marché stable, si ce n’est supérieur dans la vente d’appros. L’agriculteur achètera les produits quand il en aura besoin, les magasins de proximité seront d’autant plus utiles. »