Avenia mise sur les biostimulants
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Avenia, la nouvelle entité issue du rachat des Ets Corre (22) par Floch (29), organisait le 22 juin ses journées techniques. Pour le négoce, les biostimulants sont un levier majeur pour réduire les intrants et adapter les cultures à l’évolution du climat.
« Nous avons affrété deux bus pour que les agriculteurs habitants aux deux extrémités de notre zone, la pointe du Finistère et l’est des Côtes d’Armor, puissent venir », explique Daniel Potin, directeur commercial d’Avenia. La nouvelle structure, issue du rachat des Ets Corre (22) par Floch (29), organisait le 22 juin à Bodilis dans le Finistère, sa journée technique « Agri Avenir 2023 ». Près de 1500 invitations ont été lancées. Il faut dire que le moment était attendu par les deux dirigeants, Cédric et Typhaine Floch, qui avaient prévu d’annoncer la naissance de la nouvelle entité ce jour-même.
Les biostimulants pour réduire les pesticides
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Avenia avait invité 1500 personnes à participer à sa journée technique organisée le 22 juin.[/caption]
Le négoce, adhérent au réseau Impaact, comptait aussi faire passer des messages techniques importants. « L’agriculture va évoluer avec la problématique du climat et du manque d’eau, dans un contexte de hausse de la population mondiale et avec une demande d’utiliser moins d’intrants », explique Daniel Potin. Dans ce virage que doit prendre l’agriculture, le négoce considère les biostimulants comme un levier majeur. « Nous les positionnons clairement pour réduire l’usage des produits phytosanitaires, ajoute-t-il. Les essais d’Impaact montrent qu’il est possible de baisser les doses de phytosanitaires en associant des biostimulants. En fongicides céréales et colza, nous pouvons par exemple espérer réduire les doses de 20 à 30 % . »
Le négoce est moins emballé par les solutions de biocontrôle. « En grandes cultures, nous avons du mal à percer », reconnaît Daniel Potin. Pour l’heure les biostimulants ne représentent que 5 % du chiffre d’affaires approvisionnement, qui s’élève à 22 M€ . « Nous espérons atteindre 10 à 15 % dans les trois prochaines années, livre-t-il. Nous les intégrerons de plus en plus directement dans les itinéraires techniques. »
Machinisme et lin textile
Avenia n’oublie pas les autres leviers, comme la génétique. « En céréales, nous recherchons des variétés avec des bonnes notes sur la septoriose », explique-t-il.
La société mise également sur le machinisme, comme le témoignait la forte présence des concessionnaires sur la plateforme technique. « Ils exposent des roues rotatives, des herses étrilles, des pulvérisateurs connectés qui arrivent à détecter les mauvaises herbes », indique le directeur commercial.
Un accent était également mis sur le lin textile. « Cela démarre dans le nord Finistère, explique Daniel Potin. C’est une filière en développement car la marge est intéressante : le lin peut générer 2500 euros net par hectare ». La culture concerne pour l’heure 120 agriculteurs chez Avenia.
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