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Axéréal vise un million de tonnes de céréales sous filières de qualité en 2025

Le | Cooperatives-negoces

Un chiffre d’affaires en progression de 6,3 %, à 2,7 milliards d’euros sur l’exercice 2018-2019, et un excédent brut d’exploitation (EBE) en hausse de 12 %. Lors de son Assemblée générale, organisée le 6 décembre à Orléans, la coopérative Axéréal a présenté des résultats positifs, découlant de deux années de réorganisation. Devant une salle bien remplie, ses représentants ont détaillé les principaux axes de stratégie pour les années à venir.

L’objectif est notamment de construire des filières solides permettant aux agriculteurs de capter plus de valeur ajoutée. « Nous devons avoir des cahiers des charges, des itinéraires bien verrouillés. Si nous ne répondons pas aux attentes des consommateurs, d’autres le feront à notre place », estime le président du groupe, Jean-François Loiseau.

Engager 80 % de la production en filière de qualité

Le groupe affiche ainsi l’ambition, à terme, d’engager près de 80 % de sa production dans des filières de qualité. Dans cette trajectoire, Axéréal souhaite avoir un million de tonnes de céréales (pour une production de 4,2 millions en 2019) remplissant des cahiers des charges spécifiques, tels que le Label Rouge, la HVE ou le sans insecticide de stockage, d’ici à 2025. Des contrats de production, avec des primes autours de 5 ou 6 €/t, valorisent ces démarches de qualité.

« Nous souhaitons tracer toutes nos productions pour les différencier des céréales d’importation », explique Jérôme Bos, directeur général activités agricoles. « Notre objectif à moyen terme est celui de zéro commodité chez Axéréal », assure Bruno Bouvat-Martin, premier vice-président de la coopérative. Autrement dit, avoir une production totalement encadrée par des cahiers des charges. Le groupe a aussi des ambitions pour le bio, qui a connu une forte croissance cette année. 50 000 tonnes ont été récoltées. L’objectif est de doubler cette production d’ici à 2025. « Nous ne voulons pas seulement développer les niches, mais aussi engager une grande partie de nos volumes vers des filières à valeur ajoutée », résume Jérôme Bos.

Une démarche qui pourrait concerner l’élevage

Des ambitions qui se traduisent également à travers la démarche CultivUp lancée en 2017, pour fabriquer la farine Savoir-Terre. Des réflexions sont actuellement en cours pour étendre cette démarche à l’élevage. « Nous souhaitons mettre en synergie nos approches grandes cultures et élevage pour apporter une offre complète et permettre une montée en gamme dans un cadre le plus simple possible », indique Jérôme Bos. Dans sa version actuelle, CultivUp regroupe aujourd’hui 2100 agriculteurs, avec le souhait d’atteindre les 4000 adhérents en 2022.