Axéréal prépare un exercice de gestion de crise de grande ampleur
Le | Cooperatives-negoces
Le 14 décembre, un exercice de gestion de crise sera conduit sur le site Seveso seuil haut d’Axéréal à St-Maur-sur-Indre. Une répétition « comme si » où l’évacuation des habitations les plus proches est prévue. Une première pour le groupe !
[caption id=« attachment_127372 » align=« alignright » width=« 206 »]
Sébastien Barthe, directeur supply chain agrofournitures pour Axéréal, est également le référent des quatre sites Seveso du groupe. C’est lui qui pilotera cet exercice.[/caption]
« Tous les mois, nous organisons un exercice sur site avec, à chaque fois un scénario différent, pour vérifier que notre système de gestion de crise est bien robuste, explique Sébastien Barthe, directeur supply chain agrofournitures pour Axéréal et référent des quatre sites Seveso du groupe. Ce peut être une simulation d’un départ d’incendie, une intrusion, une explosion… tous les risques inhérents à un site classé Seveso seuil haut. Même si les salariés sont formés, l’enjeu est de perfectionner les process. »
Pompiers, gendarmerie, services de l’État… tous mobilisés
Mais le 14 décembre, c’est un exercice d’une autre ampleur qui se prépare sur le site Seveso seuil haut d’Axéréal de Saint-Maur-sur-Indre, une commune de 3500 habitants en périphérie de Châteauroux (36). « Nous allons, pour la première fois, enclencher tous les dispositifs de protection : évacuation des habitants dans un périmètre de 580 m autour du site et confinement de ceux qui se situent entre 580 m et 1,16 km. Le blocage des routes, le rassemblement de la population dans la salle omnisports… tout sera fait comme s’il s’agissait d’une vraie alerte. Pompiers, gendarmerie, mairie, communauté de communes, préfecture… sont bien évidemment prévenus et participeront à l’exercice. »
Une réunion publique pour informer les 3500 habitants
Pour informer la population, une réunion publique a eu lieu le 24 octobre sur invitation de la Mairie. « Beaucoup de monde était présent, raconte Sébastien Barthe. Il y a ceux qui ont toujours habité là et qui ne s’inquiètent pas outre mesure et puis il y a ceux qui se posent beaucoup de questions. Comme tout citoyen, je peux comprendre leurs interrogations. Notre rôle est de jouer la transparence : de leur expliquer ce qui est stocké, pour quel usage, de rappeler notre métier mais aussi les obligations de sécurité liées à un tel site. Échanger ne peut que rassurer. »
« En 1960, quand ce site a été construit, il était au milieu de champs, rappelle Sébastien Barthe. Aujourd’hui, 3500 habitants vivent autour et une prison de haute sécurité a été implantée. Le contexte n’est plus le même. » Quant au site proprement dit, sur les 8 ha sont stockées des céréales mais aussi des engrais, des produits phytosanitaires et des semences.