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AZF : quatre mois de procès pour une explosion à ce jour « inexpliquée »

Le | Cooperatives-negoces

Le mardi 30 juin sera le dernier jour du procès marathon de la catastrophe d’AZF du 21 septembre 2001. Le délibéré devrait être rendu dans le courant de la deuxième quinzaine de novembre 2009. Le Parquet pour lequel l’origine accidentelle de l’explosion ne fait aucun doute, a requis, le 24 juin, les peines maximales prévues par la loi, soit trois ans de prison avec sursis contre l’ancien directeur de l’usine Serge Biechlin et une amende de 225 000 euros contre la société propriétaire Grande Paroisse. En revanche, il n’a pas demandé la condamnation du groupe Total et de son ancien directeur Thierry Desmarest. J.P.

Pour sa part, l’association « AZF Mémoire et Solidarité », par la voix de son avocat Jean-Luc Forget, continue de contester la thèse chimique telle qu’elle a été présentée par les experts judiciaires à savoir le mélange malencontreux dans le box du hangar 221 de quelques kg d’un dérivé chloré, le DCCNa (dichloroisocyanurate de sodium), avec 500 kg de nitrate d’ammonium. Elle réclame un supplément d’information. Mais après quatre mois de procès, l’association risque de ne pas être entendue. « La vérité est que l’on ne saura jamais la vérité et qu’il faut dès à présent en faire le deuil », n’hésite pas à écrire dans son blog, le journaliste Marc Mennessier, auteur d'« AZF, un silence d’Etat » (éditions du Seuil).