Be Api : les coop partenaires poursuivent les essais
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« Be Api, c’est aujourd’hui 150 000 ha suivis (dont plus de la moitié en Normandie), 1000 agriculteurs engagés au sein de 33 coopératives. Un socle significatif sur lequel nous devons nous appuyer pour nous développer » , indique Thierry Darbin, directeur de Be Api lors d’un point organisé le 17 septembre en Moselle.
3 nouvelles offres…
Dès le mois d’octobre, trois nouvelles offres vont être lancées : « Be Api Semis » pour moduler les semis des cultures d’hiver et de printemps, « Be Api azote sol et plantes Colza » pour caractériser le potentiel du sol et effectuer un diagnostic de la plante afin d’adapter le conseil, et « Be Api rendement » qui doit permettre aux agriculteurs de réaliser un premier diagnostic sur l’hétérogénéité des parcelles, et aux exploitants déjà engagés d’évaluer l’impact des pratiques de modulation sur leur rendement.
… et un réseau de fermes Be Api
En parallèle de cette annonce, les représentants de Be Api ont également officiellement révélé le lancement d’un réseau de fermes Be Api, avec en ligne de mire la généralisation de l’agriculture de précision. « Ces fermes ont une vocation de laboratoire via l’accompagnement des agriculteurs et l’élaboration de nouvelles offres, mais aussi celle d’être des vitrines pour les exploitants s’interrogeant sur ces pratiques », explique Thierry Hardin. Actuellement, deux fermes Api existent - une en Normandie et celle de Benoît Kennel, céréalier à Buhl, là où était organisée la journée du 17 septembre. « Cela va me permettre de tester de nouvelles solutions, d’être en avance sur les technologies », réagit ce pionner de l’agriculture de précision, engagé dans cette voie depuis 2012. L’objectif, à terme, est d’avoir une ferme dans chaque région.
Une « redécouverte totale de nos sols »
Pour accompagner cet effort, Be Api insiste sur le rôle prépondérant des coopératives, au plus près des agriculteurs. La Coopérative agricole lorraine (CAL) et EMC2 ont témoigné. « Nous étions arrivés au bout d’un système de suivi de nos parcelles, nous avions besoin d’un nouveau challenge. Nos parcelles sont très hétérogènes ce qui entraîne des écart de rendement importants, explique le président de la CAL, Jean-Paul Marchal, premier agriculteur Be Api de la coopérative, adhérente depuis 2017. C’est une redécouverte totale de nos sols », se réjouit-il. 2560 hectares du périmètre de la coopérative sont engagés depuis deux ans. La structure mène également des expérimentations pour moduler l’utilisation de fongicides.
Des positions également défendues par EMC2, adhérente be Api depuis 2016 et engagée sur 5000 hectares. « Cela ne se fait pas en claquant des doigts, il y a besoin d’expérimentations. Les premières personnes à convaincre sont nos propres équipes, qui rencontrent ensuite les agriculteurs », souligne ainsi Patrice Brisson, directeur général adjoint chez EMC2.