Be Api : « pour que cela fonctionne, il faut une vraie stratégie d’entreprise »
Le | Cooperatives-negoces
Le 3 octobre, les 35 coopératives adhérentes de Be Api, le spécialiste de l’agriculture de précision, étaient invitées, à Paris, à participer au lancement de la campagne. TC, responsables appro, agriculteurs ont pu échanger sur le pourquoi et le comment de cette démarche. Est-ce une mode ? Est-ce réservé à une élite ? Comment accélérer son développement ? Aujourd’hui, Be Api couvre 150 000 ha avec l’objectif d'atteindre 200 000 ha en 2020.
Un service à part, qui séduit aussi l’aval
Chez VAL DE GASCOGNE, Be Api concerne 32 adhérents, pour 7 500 ha. « Atteindre cette surface a nécessité une importante dépense d’énergie, explique Philippe Suaud, responsable appro. Pour que cela fonctionne, il faut une vraie stratégie d’entreprise : que tout le monde se sente concerné, du président au TC. Be Api, c’est un service à part : ce n’est ni du phyto, ni de l’engrais, ni des semences. À mon sens, c’est une vraie voie d’avenir pour le monde agricole : un outil de co-évaluation de tous les axes stratégiques, qu’ils soient agronomique, économique, environnemental ou sociétal. Demain, après la fertilisation, nous pourrons piloter les doses de semis, les produits phytosanitaires… les applications sont vastes.
Pour nous qui sommes fortement engagés dans les productions sous contrat, ce type de démarche intéresse fortement nos clients finaux. Be Api peut également être un outil pour regagner la confiance des consommateurs. Mais il faut aller au-delà de la simple pancarte apposée devant les exploitations agricoles engagées. Nous devons expliquer, pour susciter le questionnement. »
« La séparation du conseil et de la vente va faire du bien à l’agriculture de précision »
Loïc Moreau, TC chez TERRE ATLANTIQUE expliquait que Be Api, c’était aussi « une belle opportunité pour avoir un autre type de discussion avec les agriculteurs, encore plus pointue. Nous apportons de la valeur aux adhérents et de la confiance. Développer une approche différente est très stimulant ». Et Benoît Kennel, agriculteur d’ajouter : « la séparation de la vente et du conseil va faire du bien à l’agriculture de précision car cela va sortir les TC de leur zone de confort et les pousser à plus de technicité ».