Bien-être animal, Terrena, Triskalia et l’Inra lancent l’association LIT Ouesterel
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L’Institut national de la recherche agronomique (Inra), ainsi que les coopératives Triskalia et Terrena, ont annoncé le 12 septembre, au Space de Rennes, la création de l’association du Laboratoire d’innovation territorial « Ouest territoire d’élevage », deux ans après le démarrage du LIT Ouesterel. Ces trois structures sont les membres fondateurs. Le LIT s’intéresse à la santé et au bien-être des animaux en Pays de la Loire, Bretagne et Normandie. Il rassemble une quarantaine d’acteurs issus des instituts techniques, de recherche, les chambres d’agriculture, des coopératives, ainsi que des associations de consommateurs et de défense des animaux.
Cette nouvelle étape va permettre d’accélérer le pas dans la co-construction de solutions sur les pratiques d’élevage, le transport et l’abattage des animaux. « La recherche de consensus nous a intéressés, explique Séverine Fontaine, directrice qualité pour les filières animales chez Carrefour. Nous nous engageons à communiquer auprès des consommateurs, sur l’étiquette ou via des outils numériques, les avancées en matière de bien-être animal. »
« Répondre aux attaques permanentes »
Les solutions sont testées dans trois territoires-pilotes : les communautés de commune du Kreiz-Breizh en Bretagne (CCKB) avec une problématique de maintien de l’activité agricole, du pays d’Argentan d’Auge et d’Ouche en Normandie (P2AO) où les acteurs tentent de préserver l’herbe avec ses services écologiques, et du pays d’Ancenis en Pays de la Loire à proximité de Nantes avec une forte pression urbaine. « Nous voulons une feuille de route claire pour les élevages, afin qu’ils investissent sereinement, argumente Georges Galardon, président de Triskalia. Les actions vont aussi nous permettre de répondre aux attaques permanentes sur la filière et de nous adapter aux attentes des consommateurs. »
Un référentiel à cinq niveaux
Un référentiel est en phase de finalisation pour le poulet de chair sur le bien-être animal, la réduction des antibiotiques et les conditions de travail. Ceux sur le porc et les vaches laitières devraient suivre. « Il comporte cinq marches qui constituent des paliers de progrès, explique Hervé Guyomard, président de l’association. » Les niveaux 1, 2 et 3 concernent essentiellement l’amélioration des bâtiments. Les niveaux 4 et 5, plus ambitieux, intègrent également les problématiques d’accès au plein air, les mutilations…
Dialogue avec les ONG
« Chez Terrena, nous travaillons depuis longtemps sur ces questions avec la Nouvelle agriculture, et avec des associations comme CIWF, indique Olivier Chaillou, président de la coopérative. Notre adhésion à cette initiative, qui rassemble aussi des ONG et des organismes de recherche, nous a paru une évidence. »
Le premier conseil d’administration de l’association se tiendra en novembre et rassemblera neuf collèges, ainsi qu’un comité scientifique et technique.