Biocontrôle et biostimulants : la réglementation au centre des attentes de la filière
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La société Goëmar, spécialisée dans les solutions alternatives aux intrants de synthèse, organisait le 9 octobre un colloque sur le biocontrôle et les biostimulants. Lors de la table ronde « perception et perspectives », différents acteurs de terrain ont donné leur analyse de ces deux marchés. Point commun : la nécessité d’une réglementation plus claire et moins bloquante. Biocontrôle : le terrain demande des garanties La réglementation est également au cœur des attentes pour le secteur du biocontrôle. Goëmar a réuni différents acteurs : distributeurs, négoces, instituts techniques… Les témoignages se recoupent : « réglementation peu claire », « cadre réglementaire bloquant », « temps d’homologation aussi long qu’en conventionnel, ce qui est un frein »… Mais les intervenants parlent également à l’unisson du besoin de références solides pour le biocontrôle. « On engage notre responsabilité, on doit assumer les éventuels échecs de nos conseils, il nous faut donc être certain de l’efficacité de ces solutions », indique Sébastien Picardot, de la Fédération du négoce agricole. Claude Maumené, chargé de mission chez Arvalis-Institut du végétal abonde : « le terrain a besoin de confiance et de solutions qui collent au marché. » Côté distributeur, Delphine Taillez-Lefebvre (InVivo) confirme, et évoque une autre piste pour la promotion du secteur, en appelant de ses vœux une implication nécessaire des filières agro-alimentaires « pour porter le biocontrôle. » Biostimulant : resserrement de la réglementation d’ici à 2019 Kristen Sukalac, consultante pour l’Ebic, Conseil européen de l’industrie des biostimulants, a rappelé que cette instance n’existait que depuis 2011. « Nous sommes passés de onze sociétés adhérentes à une cinquantaine, et notre objectif est d’une part de bien définir les biostimulants, en faisant la distinction avec le biocontrôle ; et d’autre part, faire le tri entre les solutions sérieuses et les poudres de perlimpinpin. » La consultante a précisé que le resserrement réglementaire européen spécifique aux biostimulants était en cours. Un projet de texte est attendu pour début 2015 au plus tard, avant deux ans de discussions dans les Etats membres, puis 12 à 18 mois pour recenser et organiser les retours. « Il faudra ensuite encore un peu de temps pour que les produits déjà sur le marché actuellement intègrent cette réglementation », conclue-t-elle.