Biocoop, un vecteur pour développer l’agriculture biologique équitable

« Nous défendons une politique de produits de qualité, 100 % bio, non OGM, locaux et de saison », explique Pierrick de Ronne, nouveau président de Biocoop, lors d’un point annuel organisé à Paris le 28 mars 2019. Fraîchement élu, le 27 mars, il remplace Claude Gruffat qui a décidé de s’investir dans la campagne pour les européennes. Mais la visée de la coopérative ne change pas : développer l’agriculture biologique dans un esprit équitable. « Le commerce est un moyen et non un objectif, poursuit Pierrick de Ronne. Nous allons parfois à l’encontre des habitudes des consommateurs, notamment en prônant que des produits de saison. » Le modèle coopératif englobe 20 groupements agricoles, 3 600 fermes sociétaires et trois associations de consommateurs.

900 magasins d’ici à 2025

Et ça marche. En 2018, le chiffre d’affaires s’élève à 1,21 milliards d’euros, en hausse de 11 % sur un an. 6 000 producteurs locaux livrent les 560 magasins. Qui devraient avoisiner les 900 d’ici à 2025. 74 nouvelles ouvertures sont déjà prévues en 2019. « 71 % des français consomment bio au moins une fois par mois, notamment pour des raisons de santé, ajoute le nouveau président. Un argument qui nous laisse penser que le marché ne peut que progresser. »

Biocoop innove pour accroitre sa présence en France. La coopérative entend d’abord renforcer son maillage territorial, notamment dans des villes où le réseau n’est pas encore implanté. Dans les zones plus rurales, elle testera dès le deuxième semestre 2019, à Treffléan dans le Morbihan, des magasins dits « satellites ». Ils seront ouverts seulement à des moments stratégiques de la semaine. « Une excellente manière de recréer du lien social », explique Gilles Baucher, directeur du réseau.

Des boucheries et des boulangeries Biocoop

Autre nouveauté : le lancement de formats plus artisanaux de type boulangeries, boucheries, poissonneries ou encore cavistes. « Une boucherie ouvrira en mai dans les communes des Ponts-de-Cé près d’Angers », précise Gilles Baucher. Des corners, soient des petits points de vente, devraient voir le jour chez des producteurs bio, dans des centres culturels, des restaurants, etc.

Pour être capable de livrer 900 magasins, la capacité logistique du réseau va doubler à moyen terme. Elle passera de 50 000 à 110 000 m². Toutes les plateformes disposeront de la certification Iso 14001 d’ici à 2020.

Lutter contre le gaspillage alimentaire

Le gaspillage alimentaire est également un des axes d’action majeurs pour Biocoop. Si le vrac occupe déjà une place majeure dans les points de vente, la structure lance un magasin prototype nommé « ADN », ou « Anti déchet nation ». Il ouvrira en mai à Nation à Paris. Ce laboratoire regroupera toutes les solutions pour arriver à l’objectif de zéro déchet.»