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Biolait, Sodiaal et Lactalis pèsent près des deux tiers de la collecte de lait bio

Le | Cooperatives-negoces

FranceAgriMer a publié le 8 octobre une étude sur les impacts de l’essor de la production de lait biologique sur l’aval de la filière. ((lien)) La structure s’intéresse à la dynamique de la production de lait bio depuis 2017, suite à des « conversions massives » les deux années précédentes. « La collecte a augmenté de 53 % en 2018 par rapport à 2015 », précisent les auteurs en préambule, qui dénombrent également 3 431 producteurs de lait de vache biologique en 2018, soit 61 % de plus qu’en 2015.

Un tiers des volumes de lait bio passe par un collecteur « 100 % bio »

Quelles conséquences pour les acteurs situés en aval de cette filière ? Mécaniquement, ils s’adaptent et se développent. En 2018, 103 sites déclarent travailler en bio. Le document recense 21 collecteurs ne travaillant qu’en bio. FranceAgriMer s’est aussi penché sur profil de ces collecteurs. Les coopératives représentent 51 % des sites de collecte, mais les établissements privés gèrent l’essentiel du volume de lait bio : 57,9 %. L’activité s’avère être très concentrée autour de trois leaders (Biolait, Sodiaal et Lactalis), qui représente environ 61,7 % du volume, « soit 5 points de plus qu’en 2015 ».

Concernant la transformation du lait, 161 sites sont concernés avec une hausse de la production moyenne. Les filières les plus concernées par cette dynamique sont celles des fromages, des desserts lactés frais et du beurre.

68 millions de litres en plus sur 2019 par rapport à 2018

Et pour la suite ? FranceAgriMer relève que la croissance de la collecte de lait de vache biologique s’est poursuivie en 2019. Sur le premier semestre, la collecte était en hausse de 15,5 %, soit de près de 68 millions de litres, par rapport à son niveau de 2018. « Il s’agit d’une progression moins prononcée que celle qui avait pu être observée en 2018, mais qui reste considérable », selon le rapport. Dans ce cadre, FranceAgriMer exprime « le défi, pour la filière, de maintenir un équilibre entre l’offre et la demande ».