Biosurveillance : Vigicultures prend pied en Picardie

__« Faire mieux collectivement ! ». Telle était la profession de foi de Christophe Martinet, chef du service régional de la protection des végétaux en Picardie, interrogé en décembre par notre rédaction dans le cadre de notre tour de France de la biosurveillance.__ La région était plutôt en avance. L’option de l’union de coopératives Synergis, implantée dans l’Oise et le Val d’Oise (Capafrance, Force 5 et Océal) de mettre en œuvre Vigicultures, base de données d’observation centralisée initiée par les instituts techniques des grandes cultures, devrait booster la collecte des informations sur le terrain et leur mise à disposition. Le maillage réalisé par les trois coopératives de Synergis depuis ce début mars, sur une trentaine de parcelles en grandes cultures, va pour douze d’entre elles contribuer à alimenter le Bulletin de santé du végétal. C.D. Tous les membres du RIOCCAP, pour réseau inter organismes de compétences pour le conseil agricole en Picardie, ne disposent pas de Vigicultures. Mais tous les choix ne sont pas actés, et la base de données d’observations des instituts techniques (céréales, lin, betteraves et oléoprotéagineux) est compatible avec les autres outils. Un point sur lequel avaient, fort à propos, insisté les promoteurs de cet outil (voir notre édition du 17 février). Cinq autres distributeurs (Unéal, Axion, Cerena, Grainor et Hubau) ont opté pour le même outil, certains opérant aussi en Picardie. Vigicultures permet en effet aux coopératives et négoces de mieux suivre les infestations sur leur territoire et d’affiner leurs conseils, voire leurs prévisions de livraisons de produits en fonction des besoins.