Bourgogne du Sud (71) : s’appuyer sur des alliances et conserver la proximité

« L'union entre coopératives est dans notre culture depuis la naissance de Bourgogne du Sud. Il est normal de continuer dans cette voie. Aujourd'hui, on n'avance plus en restant tout seul. » Pour Didier Laurency, président de Bourgogne du Sud, la participation du groupe à l'union Alliance BFC, avec Dijon Céréales et Terre Comtoise, est naturelle. Il a justifié, le 8 décembre lors de l'assemblée générale de la coopérative, la cohérence de cet attelage qui prendre forme officiellement le 1^er janvier 2018 : « BFC, comme Bourgogne-Franche-Comté, un territoire qui couvre beaucoup de productions de qualité. Ensemble, nous nous donnons toutes les chances de relever les défis de compétitivité et de durabilité avec nos adhérents. » La mutualisation des forces concerne notamment le digital, qui doit servir à la fois l'agronomie, via des OAD, la commercialisation, via l'e-commerce, et la communication, via les réseaux sociaux.

Diversification et mutualisation, oui… gigantisme, non !

Un pôle « diversification » doit être rapidement opérationnel. « Cette diversification ne concerne pas seulement la production au sens traditionnel, témoigne Christophe Richardot. Méthanisation ou agro-tourisme sont également des sillons à creuser. » DG adjoint de Dijon Céréales et futur directeur d'Alliance BFC, il compte sur les synergies déjà existantes. L'union de commercialisation Cérévia et la plateforme d'expérimentation Artemis comptent parmi les points communs aux trois structures, tout comme l'union d'appro Aréa, précédemment dirigée par… Christophe Richardot lui-même. Celui-ci se veut rassurant vis-à-vis d'une inquiétude exprimée par des adhérents de Bourgogne du Sud pendant l'AG : « Notre objectif est de préserver la relation de proximité qui existe aujourd'hui entre les agriculteurs et leur coop. Nous ne sommes pas dans le gigantisme, mais dans la collaboration. »

Les chiffres de l'exercice 2016/17

- CA de la coopérative : 165 M€ (-14 %), dont 83 M€ en activités céréales, 77 M€ en activités appro, 4,4 M€ en services et produits accessoires.

- Collecte de 381 634 tonnes en céréales (-115 000 t, soit -23 %), « l'année la plus difficile qu'on ait connue », selon le président Didier Laurency.

Photo : Didier Laurency, président et Christophe Richardot, DGA.