Carré, moteur de la transition agro-écologique avec Eco-Phyt'
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Cette année encore, le négoce Carré accueille sur sa ferme pilote de Gouy-Sous-Bellonne (62) ses clients pour mettre en avant les innovations testées. « Cette ferme est un labo d’expérimentation pour proposer des solutions plus respectueuses de l’environnement », souligne Maximilien Carré, directeur du négoce. Le négoce vient d’ailleurs de recruter Myriam Grouselle pour accélérer la diffusion des expérimentations auprès des agriculteurs.
Au milieu des trois circuits thématiques « Céréales », « Polyculture-élevage » et « innovations », les 800 visiteurs ont pu découvrir l’association Eco-Phyt'. Créée en 2018 sous l’impulsion du groupe Carré avec 10 autres partenaires (1), elle a vocation à aider les exploitations agricoles à atteindre la performance économique, environnementale et sociale.
VAESKEN et Clef suivent le mouvement
« Nous avons débuté avec trois exploitations il y a un an. Elles sont aujourd’hui 35 avec l’ambition de créer un GIEE (Groupement d’intérêt économique et environnemental ) », explique Philippe Leclercq, responsable de la ferme pilote Carré. Le négoce Vaesken vient de rejoindre l’association. Le réseau Clef devrait suivre et avec eux, plusieurs exploitations agricoles, obligeant Eco-Phyt’ à créer de nouveaux groupes face à l’engouement pour cette démarche. L’organisation espère mettre en place d’ici à trois ans trois GIEE ainsi qu’un groupe « Ferme 30 000 » du plan Ecophyto II +. Le dépôt des dossiers pour être reconnu GIEE est prévu pour fin août. En octobre débuteront les animations et les formations auprès des agriculteurs.
Intégrer les filières et étendre la démarche
« Nous ne sommes présents qu’en Hauts-de-France, mais nous ne fermons aucune porte. La semaine prochaine, nous rencontrons les établissements Bernard pour discuter d’une déclinaison en Rhône-Alpes », indique Ghislain Leprince, animateur Eco-phyt'. « Nous avons souhaité intégrer les filières à ce dispositif, pour répondre à leur cahier des charges et faciliter la valorisation des démarches agro-écologiques des exploitations face à la demande sociétale », explique Philippe Leclercq. Les partenaires cotisent à hauteur de 1800 euros et les agriculteurs entre 400 et 800 euros en fonction de la taille de leur exploitation.
S’appuyer sur la HVE, un référentiel reconnu
« Nous avons opté pour la Haute valeur environnementale (HVE), un référentiel connu, qui certifie l’exploitation dans sa globalité, et vaut pour toutes les productions. Les filières en avaient assez de multiplier les cahiers de charges », constate Ghislain Leprince. Un diagnostic est réalisé pour chaque exploitation avec la grille de notation de la HVE. Pour chacune, un plan d’action individuel est construit, en fonction de ses objectifs : obtenir la HVE, améliorer ses pratiques, etc.
L’an prochain, Eco-phyt’ va proposer à toutes les exploitations engagées d’obtenir dans un premier temps le niveau 2 de la certification environnementale. Celles qui l’obtiendront et qui souhaitent aller plus loin pourront alors tenter de décrocher le niveau 3, la HVE.
(1) Les partenaires historiques sont le groupe Carré, Vitalis, Tereos, McCain, Bonduelle, MMA Assurances, l’Agence de l’eau Artois-Picardie, Eqo, Agro conseil, Weenat, France Endive, la région Hauts-de-France