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Cérèsia amorce le désherbage robotique

Le | Cooperatives-negoces

Déjà acteur du désherbage robotique en maraîchage, la coopérative Cérèsia souhaite développer son offre en grandes cultures en adaptant ses robots. En phase de tests, ceux de chez Naïo, Oz et Dino, pourraient circuler sur les parcelles courant 2021.

Cérèsia amorce le désherbage robotique
Cérèsia amorce le désherbage robotique

Depuis quelques temps, la robotique se lance sur le terrain de l’agriculture. Cérèsia l’a bien compris en étant distributeur unique dans le Grand-Est des robots Oz et Dino, conçus par Naïo. Ces outils, d’abord pensés pour le désherbage mécanique en maraîchage, sont en phase d’adaptation en grandes cultures. La coopérative a lancé ses premiers tests au champ début novembre sur une parcelle de colza.

Étendre l’expérimentation à d’autres cultures

Ces essais visent à comparer le désherbage mécanique par des robots au désherbage chimique et aux solutions de bio-contrôle. Ces expérimentations n’en étant qu’à leurs prémices, aucun résultat n’a encore été dégagé. Cependant, Cérèsia s’intéresse déjà à d’autres productions, notamment la betterave. L’idée serait de généraliser l’utilisation de ce type de robots à toutes les grandes cultures et ainsi « les faire rentrer dans l’agriculture de demain », espère François Carpentier, responsable innovation agroéquipement chez Cérèsia. La coopérative étudie d’autres types de robots pour des utilisations différentes. C’est le cas de SentiV, qui a fait l’objet d’une démonstration par la coopérative cette semaine, sur colza également.

https://twitter.com/Coopceresia/status/1328305963397492738

Des avantages pour les exploitants

Côté agriculteurs, la demande est là. « Aujourd’hui, l’agriculteur n’a plus envie de passer trop de temps sur son tracteur », constate François Carpentier. Les robots pourront passer régulièrement et de manière autonome sur les parcelles. Ce type de désherbage permettrait aux exploitants de se concentrer sur des taches plus valorisantes mais aussi de palier un manque de main d’œuvre, tout en répondant à la demande sociétale actuelle autour des produits phytopharmaceutiques.

Toutefois, le chemin est encore long, que ce soit au niveau technologique ou réglementaire. « Pour le moment, les robots doivent être constamment sous la surveillance d’un berger », explique François Carpentier. Il espère voir la réglementation évoluer rapidement sur l’autonomie laissée à ces robots, en leur donnant, par exemple, la possibilité de traverser des routes rurales.