Chez Pelé, les TC ont appris à adapter leur posture
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Le 10 novembre, Corentin Grolleau a, comme les autres technico-commerciaux du négoce Pelé, participé à une formation orchestrée par un ethno-sociologue. L’objectif : mieux se positionner face aux attentes grandissantes des clients. Ou comment, dans certains cas, apprendre à dire non.
« Comme tous les ans à l’automne, l’équipe commerciale se regroupe en séminaire pour le lancement de la campagne de printemps, explique Corentin Grolleau, technico-commercial pour les productions bio au sein du négoce Pelé (49). Cette année, ce fut à Pornic les 9 et 10 novembre. Le deuxième jour, nous avons eu l’intervention d’un ethno-sociologue. L’occasion pour nous d’échanger sur notre quotidien, les évolutions de notre métier et pour lui, de nous apprendre à mieux réagir dans certaines situations. »
Replacer un besoin « urgent » dans un contexte plus global
Corentin, comme ses collègues, le constate. « Les exigences de nos clients évoluent. Il est vrai que leur métier se complexifie mais certains veulent tout, tout de suite. Cela nous met la pression et nous nous sentons parfois démunis, dans l’incapacité de dire oui à tout. Face à ces évolutions de comportements, nous devons adapter notre façon d’être. Le plus important est de les écouter bien évidemment, un peu comme un coach. Mais notre rôle est surtout d’avoir une vision globale de leur exploitation, pour replacer leur « besoin urgent » à un instant t dans un contexte plus général, et ainsi, prendre du recul. » Lors de cette formation, les TC ont été mis en scène pour savoir comment appréhender des cas concrets et trouver, à chaque fois, la solution la plus pertinente. « Dire non n’est pas facile, concède-t-il. Mais cela s’avère parfois nécessaire pour ne pas vite se retrouver submergé. Il faut juste trouver les bons mots. »
Une formation très enrichissante
L’autre conseil prodigué par l’ethno-sociologue : rester positif. « Pas toujours facile à appliquer, remarque Corentin. Pour ma part, je suis les éleveurs et les céréaliers bio. Pour eux, la conjoncture est compliquée depuis deux, trois ans face à un recul de la demande des consommateurs. Mais malgré ce contexte quelque peu morose, mon rôle est d’identifier les points positifs pour aider mes clients à se projeter et passer les caps difficiles. » Pour Corentin, cette formation fut très enrichissante. « Ce professionnel n’était pas du tout du monde agricole, précise-t-il. Son regard extérieur sur notre métier m’a beaucoup apporté, sans compter que ces échanges permettent aussi de mieux appréhender les problèmes rencontrés par mes collègues. De telles journées nous permettent de faire une pause dans notre quotidien et nous aident, nous aussi, à mieux appréhender l’avenir. »