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Chez Péris, pas de confinement pour le biocontrôle

Le | Cooperatives-negoces

Dans le Sud de la France, le début du confinement a coïncidé avec la période optimale de pose des solutions de biocontrôle pour lutter contre la tordeuse de la grappe des vignes. Chez le négoce Péris (34), après quelques réorganisations, les 25 000 ha ont pu être protégés dans les temps.

Chez Péris, pas de confinement pour le biocontrôle
Chez Péris, pas de confinement pour le biocontrôle

Les solutions de biocontrôle séduisent de plus en plus de viticulteurs, à commencer par celles axées sur la confusion sexuelle. Un constat réalisé par Céline Causse, déléguée technique pour le négoce Péris, et responsable du déploiement de cette technique au sein de l’entreprise. « Chaque année, ce marché progresse de 20 à 25 % », précise-t-elle. L’an passé, 25 000 ha des vignes suivis par le groupe ont été protégés par des solutions de biocontrôle, soit plus du quart des surfaces. « Rak, Puffer, Isonet, nous avons recourt à toutes ces spécialités de confusion sexuelle pour protéger la vigne de la tordeuse de la grappe. Mais cette année, les applications ont été un peu chahutées par le confinement », reconnaît-elle.

Recourir aux poseurs, en interne

Les pauses devaient débuter mi-mars, à l’heure des premières annonces gouvernementales pour limiter le déplacement des français. « Après un vent d’affolement des clients les premiers jours, une organisation s’est rapidement mise en place et tous les chantiers ont pu être réalisés dans les temps, confie Céline Causse. Parmi les stratégies adoptées, celle de la distanciation sociale bien entendu. Chaque poseur arrivait dans la vigne avec sa propre voiture. La pose se faisant un rang sur deux, les mesures de sécurité étaient naturellement respectées. Habituellement, les viticulteurs peuvent faire appel à des intérimaires pour ces travaux. Là, il a fallu se recentrer sur le personnel de l’exploitation : certains postes étant moins chargés, comme ceux liés à l’expédition des vins par exemple ».

Un accompagnement technique, par téléphone

Chez Péris, toutes les commandes avaient été anticipées. « Aucun souci de livraison ou de logistique n’a été constaté, même pour le réappro, souligne-t-elle. Les agriculteurs eux, venaient chercher leur commande par un système de drive ». Et pour le suivi technique, Céline Causse reconnait que « cette année, l’accompagnement a été un peu chamboulé et assuré le plus souvent par téléphone. Mais il fut au final, tout aussi efficace », rassure-t-elle.