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Chez Terre Atlantique, la production sous contrat se porte bien

Le | Cooperatives-negoces

Lors de la récolte 2022, Terre Atlantique a vu son volume de collecte divisé par deux ! Heureusement, les prix ont préservé le chiffre d’affaires. La coopérative continue de miser sur les contrats en filières et poursuit sa quête de la culture « parfaite » ! Le tout, en peaufinant son projet stratégique à l’horizon 2030.

Chez Terre Atlantique, la production sous contrat se porte bien
Chez Terre Atlantique, la production sous contrat se porte bien

« La récolte désastreuse de 2022 doit vite être oubliée, lance Jean-Yves Moizant, président de Terre Atlantique en conférence de presse le 27 novembre, quelques jours avant l’assemblée générale de la coopérative. Les rendements ont été divisés par deux ! Heureusement que les prix étaient porteurs. Nous avons, pour les sept productions principales, assuré une valorisation à 350 €/t, contre 300 €/t un an plus tôt. » Pour l’exercice 2022/23, le chiffre d’affaires dépasse les 153 M€, contre 156 M€ en 2021/22. Pour la récolte 2023, les volumes sont de retour avec une collecte attendue à 360 000 tonnes, soit 100 000 t de plus qu’en 2022. Alors que cet automne, les semis de blé ont pris du retard, le président estime que si 85 % des hectares réussissent à être implantés, ce sera déjà très bien. À date, 65 % des blés tendres sont semés.

10 % des blés tendres destinés à la fabrication de pain de mie

Parmi les faits marquants de l’exercice passé, Christian Cordonnier, le directeur général, a souligné que la valorisation des productions en filière était à la hausse. « Aujourd’hui, 10 % de nos blés, soit 18 000 t, sont destinés à la filière tracée pour la fabrication de pain de mie avec Barilla et Harrys, tandis que 15 % de nos blés durs, soit 3500 tonnes, alimentent Panzani. Notre politique de filières, développée depuis plus de dix ans, est un réel plus économique. En 2022, nous avons versé 9,3 euros en moyenne sur les volumes de blés en filière, ce qui représente en moyenne 4 euros sur l’ensemble des blés. » En parallèle, depuis douze ans, Terre Atlantique est inscrit dans la charte de bonnes pratiques de gestion du risque prix, « une réelle aide dans ce contexte de forte volatilité des prix ».

La production de semences conserve son attrait

Avec une plus-value moyenne de 1350 €/ha et une valorisation moyenne par exploitation de 20 000 €, la production de semences continue de séduire les adhérents de Terre Atlantique. Au total, cela représente 4000 ha dont 1800 ha de tournesol. Et Jean-Yves Moizant de rappeler « l’importance de disposer d’eau pour irriguer ces cultures », dans un département où la pression autour de l’irrigation reste prégnante. « Nous sommes toujours à la recherche de la culture innovante parfaite, ironise-t-il. Celle qui poussera sans eau, sur beaucoup de surfaces et rémunératrice pour les agriculteurs. Plus sérieusement, nous poursuivons les essais avec différentes espèces : angélique, sarrasin, pois chiche, lin jaune, chanvre, etc. Les premiers flacons d’huile essentielle d’angélique ont été produits mais la récolte de cette culture reste très compliquée. »

Un club « Terre Fertile » pour mieux connaître ses sols

La palette d’offres et de services proposés aux adhérents ne cesse de grandir. « Alors que 20 % de nos surfaces, soit 12 000 hectares, sont désormais couverts par Be Api, l’agriculture de précision se développe via notamment notre réseau de stations météo connectées Sencrop, poursuit Christian Cordonnier.  Nous proposons également une nouvelle offre, Telespazio, pour repérer les daturas et lançons un club de producteurs, Terre Fertile, pour se former sur la vie du sol. Trois groupes de 15 agriculteurs sont déjà constitués. »

Une nécessaire adaptation des sites de collecte

Alors que les volumes de collecte de maïs ne cessent de baisser, au profit des cultures d’automne, une nécessaire adaptation des capacités de stockage de la coopérative est nécessaire. D’où des investissements soutenus cette année encore dans l’aménagement et la rénovation de différents sites. Autre nouveauté : Terre Atlantique, qui prépare son projet stratégique à l’horizon 2030, est désormais partenaire du Stade Rochelais. « L’occasion de montrer que les entreprises agricoles sont des acteurs clés du territoire, confie le directeur général. Les valeurs du collectif, portées par le rugby, nous conviennent bien. »

Les chiffres de la campagne 2022/23

  • Récolte 2022 à de 260 000 tonnes, contre 360 000 t en 2023
  • Chiffre d’affaires de 153 M€ pour un résultat net de 1,13 M€
  • CA appro : 44,6 M€ (+ 12 %) dont engrais 23,2 M€ (+ 18 %), phytos 10,4 M€ (+ 10 %), semences 7,1 M€ (+ 12 %), aliments 2,4 M€ (+ 18 %) et agroéquipements 1,3 M€ (+ 2 %)
  • Ristourne de 700 000 € aux adhérents
  • 4000 ha de production de semences dont 1800 ha de tournesol