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Christian Sondag, président de la coopérative Lorca : « Une union, c’est un moyen d’atteindre la fusion. Ce n’est pas une fin en soi »

Le | Cooperatives-negoces

Nouveau directeur, nouveau responsable appro… la coopérative Lorca connait des changements dans son organisation. L'occasion, pour le conseil d'Administration, de s'interroger sur les orientations à suivre et la place du groupe dans le Grand-Est. Entretien avec Christian Sondag, président de la coopérative Lorca.


Référence-appro.com : L'actualité de la distribution nous montre que le recrutement d'un directeur général est aujourd'hui complexe. Comment cela s'est-il passé pour Alexandre Raguet ?

Christian Sondag : « Un cabinet de recrutement nous aidé à sélectionner les candidats. Le choix définitif fut du ressort du conseil d'administration. Nous avons respecté le délai de trois mois que nous nous étions fixés. Nous avons profité de cette phase de recrutement pour poser un diagnostic sur les orientations de la coopérative et les fonctions de dirigeant. Les conclusions nous ont permis de formaliser nos idées. Dans les prochains mois, la mission du directeur sera entre autres de chiffrer et structurer la stratégie du groupe à moyen et long terme.


Référence-appro.com : Terialis, qui unit vos voisins EMC2 et la Cal, vient de voir le jour. Pourquoi ne pas y avoir pris part ?

Christian Sondag : Notre coopérative a joué le rôle de précurseur de plusieurs unions par le passé comme AREA ou l'union Cloe en élevage. Cette dernière a d'ailleurs optimisé tout ce qu'elle pouvait : l'étape suivante serait, en toute logique, la fusion des groupements de producteurs. Nous percevons l'union comme un moyen d'atteindre la fusion. Ce n'est pas une fin en soi. Il faut un projet commun et une vision commune, c'est pourquoi nous n'avons pas rejoint Terialis. De plus, vouloir harmoniser le fonctionnement et les équipes de trois structures comporte plus de risques économiques que lorsqu'elles ne sont que deux.


Référence-appro.com : Les exploitations de votre territoire connaissent, pour la plupart une situation économique tendue. Comment réagissez-vous à ça ?

Christian Sondag : La récolte 2016 a en effet été catastrophique et celle de 2017 extrêmement hétérogène. La coopérative soutient ses adhérents par une bonne efficience économique et par des actions financières d'accompagnement. Depuis plusieurs campagnes, nous observons une sortie du système de production colza-blé-orge. Les assolements se diversifient avec l'arrivée du pois, du tournesol ou du maïs dans les rotations. La coopérative accompagne cette mutation. La tendance est aussi à la progression du bio et au développement des circuits-courts. Sans opposer les systèmes et en cherchant la complémentarité au travers de notre réseau de magasins, nous réfléchissons à élargir la commercialisation des produits de nos agriculteurs. Les aider à s'organiser pour que ces rayons deviennent une vitrine de vente pour eux. Tous ces projets s'intégreront dans la stratégie de la coopérative dans les années à venir. »