Collecte des blés engagée sous haute vigilance
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Alors que les récoltes ont réellement débuté le 15 juillet dans une grande majorité des départements, la vigilance « blés germés » a très vite été lancée.
Certains départements, à l'image du Loiret, de la Seine-et-Marne, de la Marne, de la Côte d'Or et de l'Yonne, sont touchés par les problèmes de blés germés qui affectent la qualité technologique. Les fortes chaleurs de ces derniers jours suivis d'orages ou de fortes pluies ont pu, localement, accentuer le phénomène. Les organismes stockeurs ont donné l'alerte dans les différents silos pour isoler les lots qui poseraient soucis. Les analyses en cours permettront de quantifier plus précisément les pertes de qualité technologique de la collecte de blé tendre. En début de semaine dernière, Michel Travers de la coopérative de Puiseaux (45) estimait à 20 % les surfaces de blés tendres concernées. « Les plus touchées sont les variétés les plus mûres. Un coup dur pour nos adhérents, très investis dans les contrats de blés de force. Or du blé germé signifie une baisse du temps de chute de Hagberg et donc, un blé impanifiable car la pâte est collante et très difficile à travailler. Les meuniers n'en voudront pas ». Une perte de qualité constatée également dans l'Oise par Agora (60), dans le sud de Paris et en Seine-et-Marne par Valfrance (60) ainsi que localement en Bourgogne dans la zone de collecte de Dijon Céréales (21) et de Cerepy (89). « L'intensité du phénomène est liée à la sensibilité de la variété, au niveau de pluviométrie et au port de l'épi. Il est loin d'être généralisé », rassure Germain Bour, DG de Cerepy. La Cavac (85) a elle aussi multiplié les analyses. « Aucun lot suspect n'a été repéré sur notre zone, confie Christophe Vinet, responsable de la collecte. Les Hagberg restent élevés, même sur variétés sensibles ». Même constat rassurant du côté de chez Cap seine (76) et de l'ensemble de la zone de collecte de l'union Caliance, de la Mayenne au Finistère.