Congrès FC2A Nord-Est : réagir aux tendances de consommation
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L’évolution de la réglementation et des attentes des consommateurs poussent les filières agricoles à faire évoluer leurs pratiques et à travailler ensemble. De nouvelles organisations devraient rejoindre la fédération du commerce agricole et agroalimentaire (FC2A) à l’horizon 2020, pour renforcer les synergies entre les filières du commerce agricole. C’est sur ce thème de l’adaptation de ses entreprises que la fédération Nord-Est a réuni plus de 300 participants, le vendredi 26 avril à Reims, lors de son congrès annuel.
Négoce Cholat : réduction des phytos avec l’Agence de l’eau
« La dégradation de l’environnement est la première préoccupation des Français en matière d’alimentation, constate Pascalle Hebel, du Crédoc, durant la table ronde. En 2018, les Français ne souhaitaient plus seulement du bio, mais aussi du « sans » ». Cette demande, le négoce Cholat a l’a déjà intégrée depuis plusieurs années. Avec les Agences de l’eau, l’entreprise s’engage à accompagner les agriculteurs pour réduire leur utilisation de produits phytosanitaires sur les Bassins d’alimentation de captage (Bac). Présent sur trois bassins l’an passé, le négoce va s’impliquer sur 15 cette année. Il compte aussi plusieurs fermes Dephy et a revu son organisation. Face à la baisse de consommation des produits phytosanitaires, il a développé d’autres activités comme le bio, qui pèse pour 10 % de son chiffre d’affaires aujourd’hui, ou les plants de fraises, qu’il développe dans une démarche « zéro résidus de pesticides » avec l’Agence de l’Eau. La clé du succès pour le négoce : « Il faut impliquer tout le monde : agriculteurs, techniciens, élus, ONG. Et nous, en tant qu’organismes stockeurs, nous nous engageons à rémunérer davantage l’agriculteur. »
Construire des partenariats avec toute la filière
Cet implication collective ne doit pas concerner que l’amont, mais aussi la transformation, comme en témoigne Jean-Jérôme Javelaud, du Moulin de Signy, qui peine à trouver des variétés pures de de blé pour répondre aux attentes de ses clients. « Les mélanges ne permettent pas d’obtenir une qualité identique », estime-t-il. Il existe un fossé entre le monde agricole et nous, car nos critères de qualité diffèrent. Il n’y pas de corrélation exacte entre le taux de protéine et la qualité boulangère. C’est pourquoi nous essayons de construire des partenariats avec les OS, pour sécuriser nos appros. » En conclusion, le président de la FC2A Nord-Est Frédéric Carré l’a confirmé : « Le commerce agricole est bien là pour accompagner les agriculteurs et valoriser les produits de la filière. »