Référence agro

Conseil indépendant contre conseil des coop : l’idée d’une expérimentation est lancée

Le | Cooperatives-negoces

Qui du conseiller indépendant ou du conseiller de coopérative prodigue l'information la plus pertinente pour l'agriculteur et pour l'environnement ? C'est en résumé la question à laquelle souhaite répondre Ségolène Royal. Elle a profité du lancement de sa campagne « Zéro pesticide » (cf autre actu dans cette lettre), le 14 février à Paris, pour annoncer que quatre coopératives avaient accepté d'expérimenter le principe du conseil indépendant en matière de pesticides. « Les quatre volontaires sont connus mais leur nom est tenu secret, pour les laisser travailler dans de bonnes conditions », nous a précisé Vincent Magdelaine, directeur de Coop de France. Le protocole n'est lui, pas totalement calé. « L'objectif est de mettre en place cette expérimentation dès cette année, précise-t-il. Reste à bâtir un calendrier cohérent avec les travaux aux champs ». Pour l'heure, seul le nombre des agriculteurs participant à cette expérimentation est connu : 32, soit 8 par coopérative. Dans chaque cas, un groupe d'agriculteurs témoin travaillera avec le conseiller de la coopérative, tandis que les autres auront recours à un conseiller indépendant. Différents indicateurs seront suivis durant l’opération : indice de fréquence de traitement (IFT), coûts des pesticides et du conseil, rendement, marge, temps de travail, évolution des pratiques… Seront également recueillis les témoignages des agriculteurs. Et si le conseil indépendant décroche les meilleurs résultats ? « Nous en tirerons les conséquences, concède Vincent Magdelaine. Nous avons accepté de participer à cette expérimentation pour, précisément, apporter des données objectives sur ce sujet récurrent ».