Coop de France Agroalimentaire se prépare à accueillir le grand public, au Sia

Le salon de l'Agriculture ouvrira ses portes en fin de semaine, le 27 février. Coop de France y sera présente via notamment son entité, « Coop de France Agroalimentaire », créée en octobre 2014. La directrice de cette section, Rachel Blumel, nous explique les enjeux de cette rencontre avec le grand public.

En quoi la présence de Coop de France Agroalimentaire est-elle importante au salon de l'Agriculture ?

L'objectif premier de notre nouvelle section est de renouer et rénover le dialogue entre les différents maillons de la chaine alimentaire : les consommateurs en font partie. Les coopératives doivent reprendre la main sur la communication envers le grand public pour que leurs produits soient mieux connus et reconnus. Sur le salon, notre stand « la coopération agricole » se présentera comme un linéaire de magasin avec pas moins de 300 produits et marques alimentaires issus des coopératives agricoles et viticoles de toutes les régions françaises. Des goûters seront également proposés aux enfants. Ces références seront reprises dans deux catalogues (alimentaire et vins), diffusés dans les mois à venir, auprès des décideurs publics et des partenaires économiques.

Cette communication va bien au-delà du Sia ?

Oui bien entendu. La campagne de communication menée depuis deux ans va dans le même sens : spots télévisés, messages dans la presse régionale, affichage dans les gares parisiennes… Nous devons rappeler l'importance de l'ancrage territorial de nos entreprises, garantes d'activités économiques non délocalisables. La coopération, avec ses 2700 coopératives agricoles et leurs 600 filiales, pèse près de 40 % du chiffre d'affaires de l'agroalimentaire français et représente une marque sur trois. Les consommateurs doivent pouvoir reconnaitre nos produits, garants d'une relation directe avec la production agricole, mais aussi de qualité et de sécurité sanitaire.

Mais cela passe par un étiquetage dans les rayons ?

Cela fait partie des points actuellement discutés avec la grande distribution. Le prix ne doit plus être le seul critère d'achat. Les questions à se poser : comment recréer de la valeur pour mieux la partager ? Comment identifier les atouts différenciant de nos produits ? Comment regagner la confiance des consommateurs ? A ce titre, Coop de France Agroalimentaire est très attentive aux relations qui se jouent actuellement avec la grande distribution. Nous sommes liés aux agriculteurs - et à ce titre, nous ferons tout pour assurer leurs revenus - mais notre approche filière nous amène aussi à tenir compte des attentes de la grande distribution. Chacun doit pouvoir vivre de son métier.

Certaines exploitations, en élevage notamment, sont en grande difficulté. Les visiteurs du Sia risquent de vous interroger sur les raisons de cette situation ?

Nous nous préparons effectivement à répondre aux questions des visiteurs, sur la crise des filières d'élevage notamment. Nous leur expliquerons que les causes sont multiples : guerre des prix, destruction de valeur, concurrence mondiale… Autant de points qui mettent en péril les exploitations agricoles et avec elles, les coopératives et leurs filiales. Nous leur expliquerons aussi comment les coopératives sont aux côtés de leurs adhérents. Au sein d'une même filière de production, il faut que les différents maillons cessent de se renvoyer les responsabilités. A nous de savoir collectivement donner de nouvelles perspectives.