Coop de France et InVivo se dotent d’un espace commun d’intervention
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Au terme de six mois de réflexion sur les modalités d’un rapprochement, Coop de France et InVivo ont opté pour la création d’une association qui se saisira de projets d’intérêt commun. Les trois entités sont désormais dotées d’une gouvernance commune. Philippe Mangin et Patrick Gollier, respectivement président et directeur général de Coop de France et d’InVivo assureront donc également ces fonctions pour l’association (voir notre précédente lettre). Pas encore baptisée, elle prendra corps cet automne.
« Nous sommes dans un univers de rupture totale, ce qui suppose d’organiser au mieux la ferme France. Le triptyque syndicat avec Coop de France, business avec InVivo et cette association est un concept novateur », a introduit Michel Fosseprez lors d’une conférence de presse le 6 juillet. C.D.
Photo : de gauche à droite, Philippe Mangin, Patrice Gollier, Jérôme Calleau et Yves Le Morvan.
Une introduction en forme d’au-revoir, puisque Michel Fosseprez a quitté son mandat de président d’InVivo à l’issue du conseil d’administration qui a validé cette nouvelle organisation le 30 juin. Jérôme Calleau, président de la Cavac (85) a été élu président délégué d’InVivo. Yves Le Morvan passe pour sa part du titre de directeur général de Coop de France à celui de directeur général délégué.
L’association ne sera pas dotée de personnel spécifique, mais d’équipes projets, composées de salariés et d’élus des deux structures. Des projets qui viseront à rendre la coopération plus visible, en particulier à Bruxelles et Strasbourg, mais aussi à gagner en compétitivité.
« Plus les pouvoirs publics se retirent et plus nous sommes appelés à organiser l’offre », a souligné Philippe Mangin, donnant pour exemple la possibilité de s’appuyer sur les réseaux d’InVivo pour développer la filière vin à l’étranger. Les autres thèmes susceptibles de faire l’objet de groupes projets sont la communication, la formation, le développement durable via les indicateurs agro-environnementaux, les relations entre filières animales et végétales. La gouvernance sera assurée par les conseils de Coop de France et InVivo, relayés par un bureau élu. Un comité d’éthique, « composé de membres inconstestables non concernés par la gouvernance de nos métiers », a précisé Patrice Gollier, rendra compte annuellement et pointera les risques potentiels de conflits d’intérêt.
Cette association crée un espace d’intervention. Reste maintenant à voir d’une manière concrète comment il sera rempli.