Coop de France nutrition animale : former et innover pour répondre au besoin de segmentation
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Bio, innovation et formation ont été au cœur de la convention annuelle de Coop de France Nutrition animale, à Paris le 7 novembre. Outre une plateforme technologique mutualisée prévue pour 2021, la filière lance en 2019 une école pour les TC.
Réunis en convention annuelle, à Paris le 7 novembre, les adhérents de Coop de France Nutrition animale ont débattu sur l’innovation, la compétitivité et la formation des techniciens pour répondre aux nouvelles attentes des consommateurs. Bio, non OGM, origine, bien-être animal, toutes ces attentes impactent le métier de l’alimentation animale. Parmi elles, le bio, qui explose. « Le bio va vite : sur les trois dernières années, notre volume de production a triplé, explique Sylvain Claveria, directeur général de Solevial, filiale de fabrication d’aliments d’UNICOR (12). Mais la disponibilité n’est pas évidente : pour le soja par exemple, c’est en très grande majorité de l’importation car les graines françaises sont captées par l’alimentation humaine. » Même écho du côté de la Cavac (85), où malgré une part bio à hauteur de 15 % de la collecte, « la disponibilité reste difficile » précise Olivier Joreau, directeur général adjoint.
Apitec, plateforme mutualisée
L’impact de ces nouvelles attentes se fait aussi sentir sur l’innovation et le métier de TC. Deux projets d’envergure viennent répondre à ces enjeux à moyen terme. « Le projet Apitec soutient la création d’une plateforme technologique mutualisée pour tester des process industriels, des nouvelles solutions », explique Frank Ducatel, président du centre technique Tecaliman qui porte le projet. Outre l’intérêt expérimental pour les fabricants, équipementiers ou fabricants d’additifs, Apitec se veut aussi être la vitrine à l’international de l’expertise française. L’outil devrait être opérationnel début 2021.
Une école dédiée aux TC en 2019
Le second projet commence dès 2019, et ce, pour faire face au manque de compétences sur le marché des TC : les candidats sont suffisamment nombreux, mais pas assez formés. D’autant que le métier évolue et que l’accompagnement du producteur doit être encore plus global. « Nous lançons en 2019 une école pour les TC en nutrition animale, qui s’effectuera comme une alternance de neuf mois, explique Laurent Larlet, vice-président de l’association française des techniciens en alimentation animale (Aftaa). Nous visons un objectif de 30 à 35 techniciens formés par an. »
En parallèle, un contrat de qualification professionnel (CQP) a été lancé cette année par Tecaliman (Conducteur installation transformation des grains, CITG, option alimentation animale).
Sur l’année, Coop de France nutrition animale a noté une stabilité relative de la production des aliments : 20,7 millions de tonnes (+ 0,2 % par rapport à 2017). Les 35 adhérents de l’association représentent 6 000 salariés, 144 sites industriels, 4,2 milliards de chiffre d’affaires et 65 % de la production d’aliments composés en France.