Coop de France Ouest dénonce le paradoxe breton
Le | Cooperatives-negoces
« Entre cet avenir radieux qui nous est promis et ce que nous vivons au quotidien dans la plupart des filières agricoles de l’Ouest, l’écart est colossal », a indiqué Jean-Marie Gabillaud, président de Coop de France Ouest lors de l’assemblée générale de la structure le 12 avril à Rennes. En effet, le marché mondial de l’agriculture, l’agroalimentaire et des aqropéquipements devrait progresser de 100 milliards d’euros d’ici à 2017, alors même que les fragilités dans les filières d’élevage sont réelles.
C’est pourquoi le conseil d’administration de Coop de France Ouest lance une réflexion pour « refonder les lignes de forces de l’action collective dans le bassin Ouest » au cours de l’année 2013, et établir une feuille de route. Jean-Marie Gabillaud a appelé les structures à se réunir autour d’une même table pour décider de l’orientation de l’appareil productif. « A défaut, ce seront les banques qui le feront à notre place », insiste le président. S.Ay.
Quant au gouvernement, Coop de France demande de lever les freins franco-français à la compétitivité notamment sur les pratiques abusives des GMS et la possibilité pour les acteurs de s’organiser en filière. La structure souhaite également que les financements dans le cadre de la politique agricole commune soient mieux orientés, avec un premier pilier au service de l’économie, et de la banque publique d’investissement dans les domaines de l’agroalimentaire.
Coop de France entend profiter des perspectives de croissance, en partant à la conquête de parts de marché à l’export durant les 4 à 5 prochaines années. Sur le marché intérieur, les coopératives misent sur la RHD, où la part des volailles importées est de 67 %.