Coop de France prône le modèle allemand

1 000 participants, un ministre (Stéphane Le Foll), une secrétaire d’État (Carole Delga), un expert économique allemand, l'historien et journaliste Alexandre Adler, de nombreux témoignages, sans oublier les échanges fructueux lors des pauses… le programme de l'assemblée générale de Coop de France, les 17 et 18 décembre à Paris, fut animé et placé sous le signe des « investissements et de la création de valeur ». « La France doit reconquérir sa place agricole à l'échelle européenne et mondiale, a insisté Philippe Mangin, président de Coop de France. Pour cela, nous devons investir, innover, s'allier pour redevenir compétitif. Il faut sortir du « tout sécuritaire » qui plombe l'économie de notre pays ». Pas étonnant donc que Coop de France ait invité Christophe Schmidt (photo), président du conseil économique allemand des « cinq sages » qui, chaque année, remet un rapport à la chancelière Angela Merkel sur la situation du pays. « En Allemagne, les réformes ont pris du temps, une dizaine d'année, a-t-il expliqué. Cela ne peut passer que par un consensus politique entre gauche et droite. Le problème ne vient pas des entreprises françaises - qui ont de bonnes idées - mais de la possibilité qui leur est donnée d'investir.  La France doit se réformer pour avancer, alléger sa réglementation. Sans une France qui investit, c'est toute l'Europe qui est en danger ».

En chiffres

Pour l'exercice 2013/14, Coop de France, c'est

-    2 750 entreprises coopératives

-    160 000 salariés

-    84,8 Mds€ de chiffre d'affaires (coopératives et filiales)

-    40 % de l'agroalimentaire français