Référence agro

Coop de France répond aux attaques de la Fnab

Le | Cooperatives-negoces

La semaine passée, nous évoquions la position de Stéphanie Pageot, la présidente de la Fédération nationale de l'agriculture biologique. « Plus le marché se tend, plus les prix montent et plus la pression de certains groupes industriels et coopératifs se fait sentir pour faire baisser les contraintes de notre cahier des charges ! » Un constat qui a surpris Christophe Lecuyer, président de la Commission bio de Coop de France. « Je le prends comme une attaque, alors que la Fnab et Coop de France ont régulièrement parlé d'une même voix ces derniers mois, lors des négociations concernant le prochain règlement européen bio », indique-t-il à Référence appro.

Sur le fond, Christophe Lecuyer est formel : les coopératives n'ont aucune intention de desserrer les exigences du cahier des charges bio. « Ce serait contre-productif vis-à-vis de nos clients industriels, qui ont des attentes élevées en la matière, explique-t-il. De plus, nous sommes porteurs, chez Coop de France, d'une charte d'engagement bio, lancée en juin 2017, et signée par 80 coopératives à ce jour, articulée autour du respect des exigences du label. »

Si Coop de France est opposée « à un bio tiré vers le bas », la structure se montre également prudente sur l'idée d'un renforcement du cahier des charges, souhaité par Stéphanie Pageot. « Si la Fnab l'espère au seul niveau français, nous ne la suivons pas, tranche Christophe Lecuyer. Il reste des espaces de négociations pour un règlement européen plus conforme à nos attentes. Mais nous sommes clairement contre la création d'un bio à deux vitesses. »