Coopérative Dromoise de Céréales : un silo et une usine 100 % bio
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A la CDC, coopérative Drômoise de céréales, le silo de 20 000 tonnes de stockage entièrement dédié aux céréales bio vient de rentrer ses premiers grains. Dans la Drôme, en tête des départements bio de France, la coopérative, qui représente 50 % de la collecte, se devait d’avoir des installations sécurisées et performantes. « La demande de structurer le bio vient des producteurs bio », explique Christophe Pelletier, le directeur de la CDC, coopérative « conventionnelle ». L’activité céréales bio se situait alors dans des locaux vétustes et malcommodes en centre ville et ne répondait plus aux attentes. C’est après avoir franchi de nombreux obstacles juridiques, administratifs, financiers et sociétaux qu’un silo et une usine d’aliment viennent de voir le jour sur un terrain de 20 ha acquis sur la commune de Chabeuil (26). Le nouveau silo de près de 20 000 tonnes prend en compte le potentiel annuel de récolte de la coopérative de 15 000 tonnes. Tout est étudié pour une totale traçabilité et efficience : 29 cellules distinctes, système informatique pour maîtriser la ventilation en fonction de nombreux paramètres et permettant de limiter la consommation d’énergie. Le débit des fosses de réception a été calculé pour éviter les files d’attente et limiter les temps de fonctionnement du silo. Même la hauteur de la tour a été étudiée pour utiliser la gravité sans avoir recours à des moteurs consommateurs d’énergie. A proximité du silo, et en respectant la distance réglementaire, a été construite une usine d’alimentation animale destinée à fournir les éleveurs de volailles bio de la coopérative Valsoleil, structure parallèle de la CDC dont le président et le directeur sont les mêmes. Actuellement, ce sont 15 éleveurs de poules pondeuses et de volailles de chair qui sont concernés. Mais il est prévu de doubler la production de poulets bio. L’usine pourra répondre à leurs attentes et à celles d’autres éleveurs. L’automatisation est la règle pour assurer une traçabilité et une conservation optimale des céréales. L’installation fonctionne sur un système de pré-mélanges et permet de fournir aussi bien des mélanges de matières premières que de fabrication d’aliments. Stratégie régionale Ces deux installations correspondent à une stratégie : répondre à une demande croissante en produits biologiques mais aussi favoriser l’activité locale. Des accords sont passés entre coopératives et négoces de la région, la viande est abattue dans des installations de proximité. Outre la réalisation d’installations ultra modernes répondant aux exigences de la filière bio, le projet a eu un impact sur la vie coopérative. « Nous sommes convaincus que l’ensemble des adhérents y trouvent leur intérêt », explique Christian Veyrier, le président. Et d’ajouter que le dialogue agriculteurs bio et conventionnels a permis de remettre en cause certaines pratiques des uns et des autres. G.P.
- Les installations