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Crise sanitaire aux petfoods chez des négociants du Sud

Le | Cooperatives-negoces

S'il ne s'agit pas cette fois de fraude à la viande de cheval dans des surgelés, la crise sanitaire que traversent des négociants du Sud de la France est tout aussi difficile à gérer vis-à-vis de leurs clients. Début août, plusieurs chiens sont en effet morts d'avoir ingéré des croquettes qualifiées de « bon marché », fabriquées en Espagne par Zaidine animales et commercialisées par des distributeurs de l'Aude, de l'Isère et de la Drôme. Parmi ceux-ci, deux négociants agricoles sont directement concernés : PCEB (11) et Charrière distribution (30), son fournisseur. Si l'alerte a été donnée immédiatement et les lots incriminés retirés aussitôt de la vente, la médiatisation de l'affaire au niveau local et national est très préjudiciable à PCEB. « Les gens nous traitent d'assassins sur les réseaux sociaux », confirme Jacques Chassaigne, directeur commercial PCEB. Les chiens victimes de ces empoisonnements sont de plus ceux de chasseurs et agriculteurs, ce qui fait craindre au négoce des conséquences sur l'ensemble de son chiffre d'affaires. « Nous sommes aux côtés de nos clients et dans cette affaire nous serons leur bras armé. Nous sommes aussi des victimes collatérales. La justice devra trouver le coupable », a également déclaré Jean Caizergues, DG de PCEB.


Le ministère de l'Agriculture n'a de son côté communiqué officiellement que le 13 septembre, alors que les analyses toxicologiques sont toujours en cours et les résultats encore attendus. Les cinq distributeurs français qui commercialisaient ces croquettes - PCEB (11), Au truc (38), Animal service distribution (38), HD distribution (16) et Jean-François Martin (66) - ont tous procédé au retrait et au rappel auprès de leurs clients de tous les sacs vendus depuis avril 2013.

En attendant, pas moins de 40 chiens seraient morts en France et l'origine des empoisonnements serait des substances toxiques contenues dans ces aliments : théobromine ou chlorolase, poison pour rongeurs. Les résultats officiels des analyses sont attendus ces prochains jours.