Culturales 2017 - L’innovation sous l’angle de la performance économique
Le | Cooperatives-negoces
Les 280 exposants de la 12e édition des Culturales ont pu compter sur l'intérêt toujours vif des visiteurs en matière d'innovation. Les projets collectifs associant des acteurs d'univers variés foisonnaient. Et visaient avant toute chose des solutions économiquement performantes pour les agriculteurs.
La douzième édition des Culturales, qui s'est tenue sur la ferme 112 près Reims, les 14 et 15 juin, témoigne d'une tendance : la soif d'innovations de la part des agriculteurs, conseillers et prescripteurs. Face aux 18000 visiteurs présents, les 280 exposants ont orienté leurs messages autour des marges dégagées et des euros à gagner par hectare qu'offrent leurs solutions. À commencer par l'organisateur, Arvalis, dont les shows, forums et ateliers techniques ont largement abordé cette thématique. « Réduire les IFT, préserver la qualité des sols ou lutter contre les résistances… ne peuvent plus être avancés comme une fin en soi, résumait un agriculteur marnais. Nous avons besoin de mesurer leur intérêt économique pour la santé de nos exploitations. » Démarche identique sur les stands des firmes engrais, qui mettaient pour la plupart en avant les atouts économiques d'engrais de spécialités ou d'outils de pilotage. Les semenciers présentaient les innovations variétales en insistant sur les tolérances aux maladies, dans le contexte de suppression de molécules, à l'image des néonicotinoïdes. L'occasion aussi de démontrer l'adaptation de leurs variétés au contexte pédo-climatique régional. Tous s'inscrivaient dans une logique de suivi global des itinéraires de cultures.
Encourager les projets collaboratifs
Une autre tendance aura frappé les visiteurs. Le travail cloisonné par culture, ou par secteur, cède le pas à la synergie entre acteurs. La preuve avec la ferme 112, où s'est tenu le salon, qui regroupe notamment des coopératives, des instituts de recherche et des syndicats de la région. Chez les distributeurs, on teste, à plusieurs, de nouvelles solutions, allant du biocontrôle aux stations météo connectées. La plateforme Be Api était ainsi à l'honneur sur les stands d'Acolyance et de NOVAGRAIN. Les deux coopératives testent grandeur nature la gestion intra-parcellaire de la fertilisation sur des fermes pilotes. Démarche similaire pour le négoce Asel, qui vient lui aussi d'inaugurer une ferme pilote. « Nous devons mutualiser les essais pour avancer, assure Olivier Bidaut, PDG d'Asel. D'ici quelques mois, nous devrions monter sur cette exploitation des projets avec des organisations de chasseurs, des syndicats ou encore des industriels comme Bonduelle ou McCain. »
La prise en compte de ce qui se passe chez le concurrent avance également chez les agro-fournisseurs. BASF proposait, par exemple, un système de remplissage du pulvé sécurisé. Un prototype qui n'a d'avenir que si l'ensemble des firmes harmonise les goulots et bouchons des bidons. « Personne n'a envie de s'isoler, d'avancer seul sur ce type de dossier », assure-t-on sur le stand. Dans la même veine, certains prestataires de services ont d'ailleurs opté pour des stands partagés, pour mutualiser les compétences.
Retrouvez dans quelques jours l'actualité détaillée des exposants dans une édition spéciale.