Culturales 2018 : à la rencontre des distributeurs
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Les distributeurs du Sud-Ouest étaient bien représentés aux Culturales qui se sont déroulées, les 6 et 7 juin à l’Isle-Jourdain, dans le Gers. L’occasion de rencontrer les agriculteurs, de répondre à leurs interrogations pour l’avenir. Pour beaucoup d’entreprises, le futur passera par la diversification, le bio, le local et le travail en filière. Tour des stands.
Agribio Union (31) : 15 % du marché bio français
Avec un chiffre d’affaires proche des 42 M€, 40 000 ha suivis pour 70 000 tonnes collectés, Agribio Union poursuit sa croissance. Cette union rassemble six coopératives du Sud-Ouest. Euralis, Arterris, Terres du Sud, Vivadour, Maïsadour et Coop Agri Bio. « Aujourd’hui, nous pesons près de 15 % du marché bio français toutes cultures confondues, explique Fabien Bousquet, technicien. La demande de l’aval est forte, notamment en soja. La limite reste le nombre de producteurs ». Agribio Union inaugure un nouveau silo le 15 juin, sur un site de Terres du dus (47) d’une capacité de 14000 tonnes.
Arterris (11) : Proximité, diversification et valeur ajoutée
« Malgré une baisse de 5 à 7 % de la production d’hybrides cette campagne, nous restons le premier donneur d’ordres en production de semences certifiées et nos adhérents sont très demandeurs, car c’est une culture rémunératrice », souligne Dominique Pons, responsable Garonne chez Arterris. Autre débouché générateur de revenu, le bio que la coopérative accompagne avec la mise en place d’un technicien dédié sur chacune de ses cinq régions depuis 2017. « En lien avec l’union Agribio, nous réfléchissons à des investissements à réaliser prochainement pour améliorer la collecte bio », explique-t-il.
Cascap (32) : « Notre force, la proximité »
La Cascap collecte ses 50000 tonnes dans un rayon de 25 à 30 km autour du siège de la coopérative à l’Isle-Jourdain (32). « De par notre taille, nous sommes très proches de nos adhérents, explique Bernard Besse, le DG de Cascap. La proximité, c’est notre force ; le conseil, notre cœur de métier. Que dire de la séparation du conseil et de la vente ? Difficile de faire des plans avec notre petite équipe de 4 TC, tous multicasquettes ! ». La Cascap a bâti, avec un meunier et un boulanger local, une filière courte de fabrication de pains (le Coopain) et de baguettes (la Coopette). Deux produits qui séduisent.
Nataïs (32) : 35 % du marché européen
220 producteurs, 7000 ha de maïs dont 250 ha en bio, l’activité de Nataïs ne cesse de croitre. « Nous représentons près de 35 % du marché, précise Eléonore Pitel, ingénieur conseil. La demande est là et les agriculteurs restent très intéressés par cette culture. Outre l’Europe, nous cherchons à développer le marché de l’export, notamment vers la Chine ».
Négoce Casaus (65) : « Impossible de ne pas aller vers la bio »
« Face à la demande des agriculteurs, nous ne pouvons pas rester absents du marché du bio, explique Claude Borde-Baylacq, responsable commercial du négoce Casaus. Aujourd’hui, nous ne collectons aucun tonnage. Mais la demande est forte en soja, en maïs : de la part de nos clients, français et espagnols. Nous programmons d’investir dans un stockage dédié, de 15000 t ».
Qualisol (82) diversifie ses productions
Pois chiches, lentilles, haricots, lin… la gamme de produits développée par Qualisol jusque dans les étals de magasins locaux ne cesse de s’étendre. « Nos assolements évoluent en fonction des attentes des consommateurs, explique Marc Laporte, vice-président de la coopérative. Sur les 200 000 t collectées par la coopérative, 15 % le sont en bio. Cela devrait encore augmenter dans les années à venir ».
RAGT Plateau central (12) : Proposer un conseil indépendant et personnalisé
RAGT a mis en avant son service « conseil, innovation développement ». Le négoce a créé en septembre 2017 deux postes d’experts, Serge Moncet en productions végétales et Julie Peyrat en productions animales, transversaux aux équipes terrain. Ils proposent des formations sur l’agronomie, les couverts végétaux, le semis direct, le bio. Les deux experts développent aussi des offres de conseils personnalisés. « Nous ne souhaitons pas être juge et partie, et mettons en avant des techniques innovantes et non pas des appros. Nous proposons à l’agriculteur plusieurs simulations appliquées à son exploitation, allant jusqu’à des calculs de marges brutes pour ses productions animales ou végétales, pour l’aider à choisir des orientations », explique Serge Moncet.
Vivadour (32) innove… et le prouve
« Maquettes à l’appui, nous avons choisi de mettre en avant, sur notre stand, toutes les innovations proposées par la coopérative, explique Frédéric Marcato, responsable du service R&D de Vivadour. À commencer par la pompe solaire, installée en bordure de rivière pour alimenter une réserve en hiver. Autre solutions proposées : construire un système d’évacuation du trop plein avec des gabions au lieu du béton, installer des systèmes de récupération de la biomasse, ou mesurer le volume d’eau d’un lac avec un drone bathymétrique pour mesure le volume d’eau d’un lac avant irrigation. Vivadour s’attache à innover pour répondre aux attentes sociétales, de plus en plus fortes ».