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Dauphinoise et Terre d’Alliances, la fusion validée sous conditions

Le | Cooperatives-negoces

Validé par les conseils d’administration de la Dauphinoise et de Terre d’Alliances en janvier, le projet de fusion donnant naissance à Oxyane a été autorisé le 30 juin par l’Autorité de la concurrence. Elle impose toutefois des conditions sur deux secteurs d’activité : en collecte, avec la cession de plusieurs sites, et en jardinerie.

Dauphinoise et Terre d’Alliances, la fusion validée sous conditions
Dauphinoise et Terre d’Alliances, la fusion validée sous conditions

Engagée depuis plus de deux ans, la fusion entre Terre d’Alliances et la Dauphinoise va enfin pouvoir voir le jour. L’Autorité de la concurrence a rendu le 30 juin un avis favorable, mais sous conditions, à la naissance de la future coopérative Oxyane. Si elle n’a pas souligné de problème de concurrence dans les secteurs des semences, de la nutrition animale et de l’agrofourniture, l’Autorité a toutefois identifié plusieurs risques d’atteinte à la concurrence en collecte et jardinerie. Pour le premier volet, les deux coopératives se sont engagées à céder cinq infrastructures de collecte : un silo de la Dauphinoise dans le Rhône et quatre plateformes, deux de chaque coopérative, réparties sur la Savoie, l’Isère et le Rhône. Dans certaines de ces zones, la part de marché d’Oxyane aurait dépassé 50 %, ce qui aurait privé les clients et agriculteurs « d’une alternative concurrentielle satisfaisante à l’issue de l’opération, dans la mesure où les concurrents ne seraient pas susceptibles d’exercer une pression concurrentielle suffisante sur la nouvelle entité ». L’autorité rappelle que « cession ne signifie pas fermeture du point de collecte », et que l’objectif est que ces cinq sites soient repris pas un concurrent.

Jardinerie : soumettre les futurs changements stratégiques à l’Autorité

Pour la partie jardinerie et distribution au détail, les deux coopératives n’ont pas à se séparer de structures. En revanche, elles s’engagent à soumettre à l’agrément préalable de l’Autorité de la concurrence toute décision stratégique, comme un changement d’enseigne, « relative à l’un des magasins concernés par un chevauchement d’activité entre les parties, qui pourrait influencer la structure de la concurrence dans la zone de chalandise du magasin concerné ».