Dernière ligne droite pour Philippe Mangin
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Philippe Mangin, président de Coop de France, a annoncé lors de la conférence de presse de rentrée, qu'il ne se représentera pas aux élections lors du congrès de l'organisation les 16 et 17 décembre prochain. Après 15 ans à la tête du réseau coopératif, il se dit « ni usé, ni fatigué », mais explique qu' « un des challenges lancés à notre profession est le renouvellement des générations, et je pense que cela est aussi valable pour les dirigeants professionnels ». Il est certain que son départ « libèrera des énergies à Coop de France ». S'il n'a pas cité de successeur potentiel, il s'est dit très confiant quant à la suite des évènements. Ce congrès sera aussi l'occasion de présenter le programme stratégique du groupe pour la période 2016-2020.
Crise des prix à Bruxelles, crise de compétitivité à Paris
Il est par ailleurs revenu sur la crise que traverse le secteur. Il déplore le peu d'engagement de la Commission européenne suite au conseil des ministres qui s'est tenu le 7 septembre à Bruxelles (lire aussi dans cette lettre). Il attend beaucoup de la réunion des 14 et 15 septembre prochain à Luxembourg, où les ministres de l'Agriculture se retrouveront de nouveau pour débattre des propositions faites par la Commission. Il a rappelé que le diagnostic fait de cette crise n'est pas partagé unanimement. Pour lui, il y a « une crise de compétitivité à Paris et une crise des prix à Bruxelles ». A l'échelle nationale, il dénonce les coûts de production, tant pour les industriels que pour les agriculteurs qui handicapent le système français. Il demande aussi une révision de la fiscalité, et explique le retard de modernisation des élevages par la réglementation à la française et son « sur empilement » de normes.
Au niveau européen, il n'y a selon lui « que l'engagement de Bruxelles qui puisse engendrer un désengorgement du marché ». Une fixation de prix nationale sur un marché de libre échange peut être une solution à court terme mais ne sera pas tenable longtemps.
Photo : Philippe Mangin cède sa place après 15 ans de présidence.