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Désherbage : la résistance des ray-grass et les bonnes pratiques au programme d'Arysta

Le | Cooperatives-negoces

Le 22 mars, à Matougues (51), Arysta a réuni près d’une vingtaine de techniciens et conseillers de coopératives, négoces et chambres d’agriculture, pour ce sixième rendez-vous de la saison autour de la cléthodime, son herbicide anti-graminées. En France, il est utilisé principalement sur betterave, lin, colza et protéagineux. Si le phénomène de résistance des graminées aux herbicides existe, ce sont avant tout les bonnes pratiques agricoles qui garantissent l’efficacité du désherbage.

La résistance… mais pas seulement !

« Très souvent, les agriculteurs sortent la carte de la résistance pour expliquer une baisse d’efficacité du produit, alors que beaucoup d’autres paramètres interviennent : dose utilisée, stade de traitement ou encore les conditions d’application », insiste Vivien Rousselin, directeur commercial d’Arsyta France. « C’est pour cela qu’il est important de prendre le temps de rappeler aux conseillers comment fonctionne ce phénomène », poursuit Jean-François Huppe, responsable développement technique France d’Arysta.

Comprendre les mécanismes

En France, la résistance aux herbicides est principalement due à la mutation d’un gène des graminées. La cléthodime demeure le seul anti-graminées à se montrer efficace contre celles-ci. « La résistance à la cléthodime existe, mais reste rare », explique Marc Bonnet, global product development manager herbicides chez Arysta. À condition de respecter les règles d’application. Des travaux de recherche présentés lors de la réunion montrent que lorsqu’elle est utilisée à demi-dose (60 g/ha), la cléthodime n’est plus efficace contre les graminées dont les deux gènes ont muté, alors que la dose pleine fonctionne. « En utilisant une dose inférieure, on risque de créer des résistances », explique Jean-François Huppe. Pour lutter efficacement contre les graminées et éviter que le phénomène de résistance ne se développe, les équipes d’Arysta mettent en avant un ensemble de leviers : adapter le travail du sol et les rotations en fonction de la pression, diversifier les matières actives et mode d’actions, bien nettoyer son matériel pour éviter la propagation des semences des adventices.

Améliorer les connaissances sur les ray-grass

« Pour gérer la résistance, il faut connaitre son ennemi », rappelle Jean-François Huppe. La société a donc débuté en février des essais pour mieux comprendre la variabilité des efficacités des herbicides en fonction des principaux types de ray-grass. La difficulté de lutte provient des différents stades de levée, parfois au sein d’une même famille de ray-grass. Les travaux aboutiront à la création de courbes de réponse par type de graminées.