Eclairage - Comment les coopératives gèrent-elles le risque de vente de leur collecte ?
Le | Cooperatives-negoces
Coop de France Métiers du grain a mené une enquête sur la manière dont les coopératives géraient le risque prix. Les réponses permettent de caractériser les pratiques des structures impliquées dans la collecte et la vente de céréales et d'oléoprotéagineux. 55 coopératives ou unions de commercialisation ont répondu, début 2015, qui, à 96 % commercialisent du blé tendre. Les points clés à retenir.
76 % des entreprises possèdent une gestion du risque de prix.
Pour 80 % d'entre elles, mettre en place une telle gestion c'est : avoir une vision consolidée des risques, réduire la volatilité des résultats et accroître la résilience de la coopérative.
Dans 43 % des cas, c'est la direction générale qui assure cette activité de gestion du risque : le département achat/collecte ou la direction commerciale s'occupe de cette mission dans 36 % des situations.
Dans 8 cas sur 10, entre 1 et 5 personnes sont dédiées à ce poste.
Le reporting auprès de la direction commerciale est quotidien pour 65 % des coopératives.
Dans 25 % des cas, la gestion du risque prix commence au moins un an avant la récolte : six mois avant pour 38 % des entreprises. Aucune n'effectue des engagements plus de deux ans avant la récolte.
95 % des entreprises utilisent des instruments financiers : 100 % d'entre elles aux contrats à terme d'Euronext. Les options sur Euronext sont utilisées par 84 % des entreprises : les combinaisons d'options par 71 % et les options exotiques, par 47 %.
En moyenne, 13 % de la collecte sont vendus au comptant et 91 % des coopératives utilisent des contrats à prime, notamment pour le colza et le blé tendre.
La hausse de la volatilité des prix modifie l'activité de gestion du risque des coopératives : diversification de l'offre commerciale, hausse de l'utilisation d'instruments financiers, renforcement des moyens alloués à cette activité…